Ainsi, la communication entre le cerveau et les muscles quadriceps des personnes qui pratiquent un sport d’endurance, est différente de celle des personnes qui pratiquent la musculation ou des personnes sédentaires.
Ici, l’équipe a mesuré les réponses musculaires de 15 participants en bonne santé, dont 5 pratiquant l’endurance (à raison de 100 km par semaine), 5 l’haltérophilie (régulièrement depuis 4 ans) et 5 sédentaires peu sportifs (depuis au moins 3 ans). Les participants portaient des capteurs mécanomyographiques et électromyographiques sur leur muscle quadriceps. L’équipe constate que,
· les fibres musculaires des quadriceps des sportifs d’endurance répondent beaucoup plus rapidement à la sollicitation.
· La communication entre le cerveau et les muscles s’avère différente de celle des autres sportifs et des participants sédentaires.
· Les participants pratiquant l’haltérophilie et non sportifs, concrètement, » se fatiguer plus rapidement « , précisent les auteurs.
Des données qui ouvrent des pistes de recherche sur les différences neuromécaniques de la fonction musculaire, la performance musculaire, la raideur ou la faiblesse musculaire et qui, par différence, peuvent également contribuer à déterminer l’activité physique la plus naturellement adaptée à chaque sujet. Si l’étude ne cherche pas à conclure qu’un sport est supérieur à un autre, les résultats suggèrent que le système neuromusculaire du corps humain peut être plus naturellement enclin à s’adapter à l’exercice aérobie qu’aux sports de résistance (haltérophilie ou muscu) puisqu’ici, dans ce cas, la communication entre le cerveau et les muscles s’avère similaire à celle observée en cas de sédentarité.
Source: Journal of Sports Sciences et Muscle & Nerve 3 SEP 2015DOI: 10.1002/mus.24597 Motor unit control strategies of endurance- versus resistance-trained individuals