Au tout début juin le maire écrivait une lettre au Sous-préfet de Nogent pour appeler son attention sur les difficultés que rencontrent certaines personnes pour prendre rendez-vous sur internet afin de faire déposer leur dossier de naturalisation. Les délais de réponses sont insupportables... il faut attendre plusieurs semaines pour... ne rien obtenir. Et lorsque le demandeur lassé par l'attente décroche son téléphone une voix toute administrative lui répond qu'il lui faut impérativement passer par le site internet. Le serpent se mord la queue. Merveilleuse intelligence de notre administration qui développe un sens aigu de détournement du bon sens pour dérouter toutes les bonnes volontés de l'usager désireux d'accomplir ses formalités! Ces gens sont également pénalisés car cette attente fait courir à leur dossier le danger d'être rejeté du fait que certains documents exigés ont une durée de validation limitée ! Cette situation est inadmissible surtout au regard des allégements de procédures administratives qui ont fait l'objet d'une volonté du gouvernement.
Ce qui est également inadmissible c'est le délai de réponse que s'est octroyé la sous-préfecture : deux mois ! Le contenu de la réponse peut faire l'objet de commentaires politiques acerbes ! Tout d'abord on nous annonce la création en préfecture d'une plate-forme pour le traitement des dossiers et des entretiens de naturalisation avec un accueil de proximité réservé en sous-préfecture. Une plate-forme qui verra le jour en novembre. Et pour que cette plate-forme fonctionne au mieux dès son ouverture ils traitent tous les dossiers accumulés pour lui transférer qu'un nombre minimum de dossiers... donc on ne peut plus actuellement accorder des créneaux de rendez-vous. Sans en avoir averti l'usager au préalable ! Depuis des mois les personnes veulent déposer une demande en se référant à une méthode et une structure absolument obsolète et cela en étant dans la situation de l'aveugle qui ne sait où il pose ses pas pour avancer ! Et avancer dans le dédale administratif doublé des difficultés à gérer le déroulé des pages internet s'apparente à un parcours du combattant. Parcours d'autant plus périlleux que vous ne pouvez pas savoir qu'une autre procédure est en cours de réalisation et que l'on a arrêté la procédure indiquée sur tous les documents et que vous êtes donc aiguillés sur une voie de garage avant le nouveau tri car seul un minimum de dossiers sera retenu. Cerise sur la gâteau : pour nos rassurer sur la durée de validité des documents l'administration sous-préfectorale rappelle dans sa correspondance que ces documents n'ont pas de durée de validité mais indique que la durée de validité des actes d'état-civil doit être de préférence de moins de trois mois. Et sachant que cette " préférence " dans l'esprit et la lettre de l'agent administratif est la règle adoptée nos demandeurs sont inquiets.