Date de parution : 13/08/2015
Éditeur : Belfond
ISBN : 978-2-7144-5943-5
EAN : 9782714459435
Format : Grand Format
Présentation : Broché
Nb. de pages : 160 pages
Poids : 0.195 Kg
Dimensions : 13,5 cm × 19,1 cm × 1,4 cm
Prix: 15€
Note: 4/5
Quatrième de couverture:
On l'appelle la Barbare ; elle a vingt ans. L'irréparable, elle l'a commis en détournant les yeux . Belle, elle aime les talons aiguilles et les robes qui brillent, les shots de vodka et les livres. Avant, les hommes tombaient comme des mouches et elle avait de l'argent facile. En prison, elle écrit sa rage de survivre, et tente un pas de côté. Comment s'émanciper de la violence sans horizon ? Rêver d'autres rencontres ? Et si la littérature pouvait encore restaurer la dignité ? La Barbare est un bâton de dynamite rentré dans la peau d'une société du néant.
La Barbare vit ses derniers instants en prison.
Avant d'être libérée, elle fait un point sur ce qui l'a conduite là. Jeune, belle mais paumée, elle a toujours aimé le bling bling, le clinquant. Née du mauvais côté de la ville, elle s'est bâtie une carapace: rien ne l'atteint. Elle n'a rien? Elle prendra tout!
Fascinée par un mauvais garçon, la violence devient son quotidien. Blasée, elle n'a plus le recul pour percevoir que tout va trop loin. Elle a rejoint un gang qui a commis la pire des atrocités. Elle est tombée. C'est la vie. C'est sa vie.
En prison, c'est Duras son oxygène. Mais si le demoiselle est sensible à la littérature, c'est bien là le seul domaine qui la touche. Paumée un jour, perdue pour toujours?
Un roman sans concession!
Une écriture très "orale", au plus proche du personnage. Le lecture passe d'un moment de grâce à un moment d'une violence soutenue et à peine tolérable. Astrid Manfredi est acide, corrosive, son roman fascinant, dérangeant.
Avec beaucoup d'habileté, l'auteure nous plonge au cœur du quotidien de son héroïne. Tout se passe en épisode. Le passé frôle le présent, les temps se mélangent. Une vie d'oisiveté, de mauvaises fréquentations mais pas seulement. La demoiselle est détestable car comme dénuée de sentiments. On pourrait la prendre en pitié mais non. Elle n'est en rien excusable. Détourner le regard, faire comme si elle ne voyait pas alors qu'elle ne perdait aucune miette de l'immonde spectacle qui se déroulait sous ses yeux.
La petite barbare est jeune et pourtant, elle a déjà vécu mille vies. Elle ne sent rien, ne ressent rien, elle s'échappe de son corps, elle vit les choses de "dehors" mais c'est trop facile...
Un premier roman habile et torturé. Une des lectures choc de cette rentrée littéraire!