Le Monde.fr | 22.09.2015 Par Chloé Hecketsweiler
L'inflation des prix des médicaments inquiète les politiques au point que le Congrès américain a ouvert une enquête au sujet du prix des génériques. FLORIAN DAVID / AFP
Inventé il y a plus de soixante ans, le Daraprim est en passe de devenir un symbole aux Etats-Unis. Indiqué dans le traitement de la toxoplasmose, une maladie infectieuse due à un parasite, ce médicament a vu son prix bondir de 13,50 à 750 dollars (de 12,1 à 673 euros) du jour au lendemain. Son fabricant, Turing, n’est pas un laboratoire comme les autres : il s’agit d’une start-up créée par un ancien gérant de hedge fund, Martin Shkreli, en vue d’optimiser la valeur de molécules anciennes, mais souvent en situation de monopole.
- En cinq ans, le prix du Daraprim a été multiplié par 750
- Une stratégie d’augmentation des prix des vieilles molécules
- Une enquête ouverte au Congrès
- Hillary Clinton s’émeut, les « biotechs » dévissent
Price gouging like this in the specialty drug market is outrageous. Tomorrow I'll lay out a plan to take it on. -H https://t.co/9Z0Aw7aI6h— Hillary Clinton (@HillaryClinton) 21 Septembre 2015
Au-delà des génériques, ce sont les nouvelles molécules qui sont visées. Parmi eux, le Praluent et le Repatha, deux anticholestérols de nouvelle génération vendus plus de 14 000 euros par an. Une étude publiée le 8 septembre suggère que ce prix est sans rapport avec le bénéfice apporté par ces molécules.
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