LANA DEL REY – Honeymoon (2015)

Publié le 26 septembre 2015 par Papasfritas69

 

De qui parle-t-on ? :

Musicienne et chanteuse américaine, active depuis 2005.  

De quoi parle-t-on ? :

Folk dépouillée au rythme pesant et langoureux. Le chant de Lana Del Rey transcende toujours autant cette musique désenchantée.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

Certainement l’album le plus lent et le plus douloureux de la belle.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Une telle tristesse est difficile à appréhender lors des premières écoutes, il faut un peu de persévérance pour apprécier pleinement cet opus.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

Lana Del Rey a atteint un tel niveau de notoriété qu’il est quasi certain que le public la suivra dans l’affliction de cet Honeymoon.  

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Uniquement pour cette voix hors normes qui mérite les grands espaces.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

A l’image du clip désespéré et explosif du single High by the beach, au demeurant le titre le plus « dynamique » de ce nouvel opus, Lana Del Rey délivre sa production la plus mélancolique et la plus apathique de sa jeune carrière. Il faut une certaine dose de bonne humeur pour pouvoir pénétrer cet univers, cet enchainement de chansons à la tristesse infinie entrainera inexorablement les personnes légèrement souffreteuses dans une phase sévère de dépression.

Ce chant envoutant, toujours aussi grandiose, colle à la perfection sur ce condensé de complaintes. Le seul petit reproche que l’on peut faire à Lana Del Rey est son obstination, et ce depuis le premier album, à enfermer son mal-être dans des mélopées suicidaires et de ne surtout rien faire pour sortir de ce carcan désenchanté. Honeymoon intensifie encore cette impression de descente aux enfers.

Lana Del Rey revient donc à un style plus conforme à ses aspirations funèbres. Honeymoon et son cortège macabre font passer le précédent Ultraviolence pour une ode guillerette et fantaisiste. Ce sérieux, cette langueur assumée et cette mélodie du malheur font malgré tout de cet Honeymoon une réalisation à la limite du chef-d’oeuvre.