Les délires et la confusion du sujet âgé, liés à une perturbation globale du fonctionnement de la pensée, constituent une condition cognitive réversible lorsqu’elle est prise en charge de manière précoce. Cependant, la condition est très coûteuse pour le système de santé et peut être mortelle pour ces patients, rappelle l’auteur principal, Donna M. Fick, professeur de sciences infirmières et co-directeur du Centre de gériatrie de la Penn State. Si d’autres méthodes d’évaluation existent pour identifier les patients atteints de délire, elles prennent au moins quelques minutes. L’auteur a donc réfléchi, sur la base de son expérience clinicienne, à un test ultra-court, dit « de chevet « , permettant une première détection du délire chez les patients âgés, ici hospitalisés et qui prend très peu de temps dans la journée de l’infirmière.
Un test de 36 secondes avec une sensibilité de 93% : Il s’agit de 2 questions simples :
· Quel jour de la semaine est-on ?
· Pouvez-vous réciter les mois de l’année à l’envers.
Un patient qui ne parvient pas à répondre correctement à ces deux questions est alors soumis à une évaluation plus complexe.
Sur les 201 participants testés, 42 ont été cliniquement diagnostiqués avec le délire. Le test en a identifié 48 comme pouvant souffrir de délire et de confusion, dont 42 correctement + 6 faux positifs.
Certes ces résultats doivent encore être validés sur un échantillon plus large avant utilisation en routine clinique, cependant il est clair que sa facilité de mise en œuvre dans toutes les situations, à l’hôpital ou à domicile est déjà un bon point.
Source: Journal of Hospital Medicine 15 SEP 2015 DOI: 10.1002/jhm.2418 Preliminary development of an ultrabrief two-item bedside test for delirium