En Irlande, il semblerait que les parents nourrissent leurs enfants avec un breuvage particulier. Un breuvage qui leur permettrait d’expliquer la magie de la voix des gosses irlandais et le talent qu’ils ont au bout des doigts. On pourrait faire une liste avec tous les artistes auxquels on voue une admiration sans faille, mais ce serait super long à écrire pour nous et à lire pour vous. On voudrait juste s’arrêter sur le dernier gosse d’Irlande à nous faire dresser les poils des avants-bras.
Gavin James. 21 ans. Une guitare pour seule compagnie. Il a déjà mis l’Irlande à ses pieds, rempli les plus grosses salles alors qu’il n’avait pas encore sorti d’album. Là-bas, c’est déjà une superstar. En France, il n’est encore personne. Aux Étoiles, c’est en tout petit comité qu’on l’écoute. Une centaine de spectateurs. Plus de la moitié sont des filles. On vous stoppe tout de suite. Il ne s’agit pas d’un espèce de bellâtre qui chante des chansons trempées dans le sucre et dans le miel. C’est avec sa voix que le jeune garçon, aux premiers abords timides, séduit. Timide et stressé, Gavin semble l’être, à en juger son débit de parole supersonique entre les morceaux. Une timidité qui s’estompe quand il met à chanter les titres qu’une partie de la salle connaît déjà par cœur : Come Home, Nervous, For You et il parvient à conquérir l’autre partie du public avec ses reprises très personnelles : Billy Jean, La Vie en rose, You Don’t Nnow Me, ou encore Dancing In The Dark qu’il chantera en duo avec Craig Gallagher, l’autre Irlandais de la soirée, qui semble tout droit prendre la route de son aîné. À suivre de très près.
Texte : Sabine Swann Bouchoul | Photos : Emma Shindo