Gap France
Costumer service
49/53 avenue des Champs Elysées
75008
Objet : réclamation client
Bordeaux, le 25 septembre 2015
Chers Monsieur et Madame Gap (et leurs enfants),
Vous avez été récemment sollicités par un respectable père de famille bordelais qui a, via votre page Facebook par ailleurs tout à fait délicieuse, tenté, avec beaucoup de sincérité, d’attirer votre attention sur l’ultime carence qui nous empêche encore aujourd’hui, bénis des Dieux citoyens de Bordeaux que nous sommes, d’être pleinement heureux.
Et oui ! Elue destination européenne de l’année, première ville d’accueil des cadres quittant la grisaille parisienne, métropole tutoyant d’ici peu le million d’habitants et bénéficiant d’un cadre de vie unique et d’un fort élan de dynamisme, la dernière chose qui se refuse encore à Bordeaux… c’est vous !
D’autres avant vous ont longtemps résisté et je peux comprendre vos réticences quant à une ville que vous imaginez peut-être seulement comme l’épicentre du monde viticole.
Le mouvement vers Bordeaux est pourtant en route et je me permets de vous alerter sur l’urgence de la situation. Monsieur Starbucks est arrivé il y a peu, embaumant la ville de ses effluves caféinées, deux chefs étoilés ont abandonné leurs cauchemars pour des rêves culinaires et une ribambelle de petits legos promettent d’être enfantés dans la promenade Sainte-Catherine.
Vous le voyez, l’opportunité est clairement d’actualité d’autant qu’une future responsable de boutique (par ailleurs remarquable mère de famille des mêmes petits anges Buchert évoqués en ouverture de cette lettre) n’attend plus que vous pour enfin mettre à profit son inénarrable connaissance de vos produits.
Qu’ajouter sinon que je suis éventuellement prêt à vous supplier à genoux si la situation l’exige, bien que mes pantalons en toile de coton (pas GAP eux, voyez à quoi j’en suis réduit) n’apprécient que peu cette posture, tout comme ma fierté.
Dernière argument, et non des moindres, il semble qu’un joyeux prestidigitateur vestimentaire, hypothétiquement issu du monde du vin, se soit mis en tête de conquérir le marché bordelais à base de grossières contrefaçons (cf la photo associée à cette missive). Cette situation doit cesser et vous seuls pouvez intervenir.
Venez ! Vite !
Bien à vous,
Gabriel
PS : Si pour une obscure raison, aucune décision d’installation à Bordeaux n’était sérieusement envisagée par vos services, nous serions dans l’obligation de dépêcher le sanguinaire commando Buchert dont vous avez pu vous rendre compte de la détermination sur la photo postée leur papa. Espérant ne pas en arriver à cette extrémité…