Après la bousculade survenue hier à La Mecque durant le Hajj qui provoqua la mort de 719 pèlerins et en blessa 887, l’organisation du hajj est mise en cause de toute part, et en particulier de manière virulente par l’Ayatollah d’Iran qui s’est exprimé sur le sujet durant son prêche du Vendredi à la grande mosquée de Téhéran.
Il appelle le royaume Saoudien à prendre ses responsabilités et à rendre des comptes quant au manque d’organisation qui selon lui est la cause de ces morts. Il propose aussi une mutualisation de l’organisation du hajj, afin que tous les pays musulmans participent à rendre le hajj plus sûr car selon ses dires l’Arabie saoudite n’a pas la capacité de le faire seule vu le nombre croissant de fidèles qui effectuent le pèlerinage.
Rappelons que le nombre de décès n’est pas encore fixe étant donné que les témoignages de personnes sur place attestent que 10 heures après le drame les corps gisaient encore au sol, le bilan risque donc de s’alourdir encore à mesure que les heures défilent.
Un égyptien présent au moment de l’accident raconte : « Les gens se grimpaient les uns sur les autres juste pour pouvoir respirer, c’était comme une vague humaine qui vous emportait tantôt vers l’avant tantôt vers l’arrière. »
C’est ainsi le second incident meurtrier de grande ampleur cette année à La Mecque durant le Hajj, beaucoup d’interrogations restent pour l’heure en suspens.
Devrait-on vraiment mutualiser l’organisation du hajj ?
Faut-il plafonner les visas hajj comme c’est déjà le cas dans certains pays afin d’être en mesure de gérer le flux de pèlerins ?