"Macron, comment vous dire? Ras-le-bol!", "Je supporte de moins en moins (son) arrogance, pour un ancien fonctionnaire certes devenu banquier d'affaire, qui sait sans doute qu'en période de crise on n'a jamais autant besoin de fonctionnaires. Et puis en même temps une ignorance de ce que les gens vivent. Il y a un moment ce n'est plus supportable", "Il faut qu'il mette toute son énergie à accélérer la croissance et l'emploi. Qu'il s'occupe de son ministère, ce sera déjà très bien!", "Après trois ans d'efforts, nous devons passer dans la redistribution". Propos gauchistes? Non tout simplement Martine Aubry qui dans un éclair de lucidité fait le constat de cette vérité aberrante: un énarque technocrate venu de nulle part et qui pourrait facilement être chef de cabinet du medef inspire dans les faits la politique Economique du gouvernement! C'est bien! Je ne veux nullement m'occuper des affaires du PS mais fallait y penser avant de flinguer ses troupes au congrès de La Rochelle et ne pas rejoindre la motion A, celle qui précisément soutien Macron qui n'est pas un électron libre,incontrôlable, mais bien le bras armé de l'orientation ultra libérale d'un gouvernement "socialiste" tout appliqué depuis plus de deux années à déconstruire le socle social de la République.
C'est bien tardivement que Martine Aubry réagi. Les déclarations d'Emmanuel Macron sur le temps de travail et les fonctionnaires prouvent bien que le cœur de la politique gouvernementale est à droite. Martine nous joue la naïve alors qu'elle sait fort bien que Macron ne dit pas cela de sa seule initiative. Il teste des "évolutions" politiques pour l'avenir qui bouleverseront par exemple le code du travail... Par exemple après avoir pris l'initiative d'obliger les gens à travailler le dimanche et la nuit, combien d'autres acquis sociaux fondamentaux vont être remis en cause ? Macron a évoqué dans sa dernière pulsion anti sociale le "privilège" des fonctionnaires pour mieux briser leur statut. Car il s'agit d'un statut et non d'un privilège comme le bon roi qui nous manque selon ses dires pouvait en posséder un! C'est même un acquis arraché par des années de combats où se sont illustrés des socialistes et même s'il m'en souvient des gouvernements socialistes. Tout cela Martine Aubry le sait et y a apporté sa caution avec son repli stratégique du congrès. Son réveil est donc tardif et surtout ne s'accompagne d'aucune réelle prise de décision politique pour faire barrage à l'hécatombe sociale dont le PS est à l'origine.