Les bouffées de chaleur peuvent durer des années et plus de 7 années pour de nombreuses femmes . Elles peuvent être très handicapantes, au quotidien. On estime que 50 à 80% des femmes vont essayer des thérapies non hormonales. Certaines femmes qui éprouvent ces symptômes de manière sévère ne peuvent pas utiliser les thérapies hormonales de substitution (THS) pour des raisons médicales ou ne le souhaitent pas par choix. De nombreux produits, médicaments et suppléments, et thérapies sont ainsi présentés comme capables de réduire les bouffées de chaleur, mais sont-ils efficaces et sont-ils sûrs? Certaines femmes , en manque d’information, vont essayer un produit après l’autre et vont mettre des mois ou des années avant de trouver le » bon » traitement, explique le Dr Janet S. Carpenter, auteur principal de l’étude.
L’absence d’information fiable sur les » remèdes » contre les symptômes de la ménopause est une réalité. Des enquêtes, américaines, montrent qu’une femme sur 2 ne connaît pas les options de gestion des symptômes et que 3 femmes sur 4 ne se sentent pas bien informées. Cet examen de la littérature apporte des preuves solides de l’efficacité de certaines thérapies. Précisément,
ce qui peut » marcher » :
· la thérapie cognitivo-comportementale qui combine des techniques de relaxation, » d’hygiène » du sommeil, de mental positif, est reconnue comme significativement efficace dans la réduction de la sévérité (mais pas de la fréquence) des bouffées de chaleur ;
· l’hypnose peut aussi apporter une réduction des bouffées de chaleur, tout comme la concentration (méditation) ;
· la perte de poids, en cas d’IMC élevé,
· la réduction du stress et les thérapies associées,
· un dérivé de soja à l’étude (S-équol).
· Des études bien menées montrent que certains médicaments non hormonaux, sur prescription, peuvent également jouer leur rôle sans apporter néanmoins autant de soulagement que les hormones. Il s’agit des inhibiteurs sélectifs de recaptage de la sérotonine (ISRS), dont la paroxétine qui va apporter une amélioration légère à modérée.
· Sont également évoqués les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine-noradrénaline (IRSN). Les recommandations vont vers un début de traitement avec la dose la plus faible et une surveillance du rapport bénéfice-risque pour chaque patiente.
Ce qui » ne marche pas » :
Les auteurs font état de preuves solides sur l’absence d’efficacité sur les bouffées de chaleur,
· de la pratique de l’exercice,
· du yoga,
· des techniques de respiration,
· de l’acupuncture,
· de la relaxation.
Même si ces pratiques peuvent apporter d’autres avantages pour la santé.
· Idem, pour les médicaments de type OTC, les produits à base de plantes ou autres suppléments (dont l’Actée à grappes noires, le Dong Quai, l’onagre, les graines de lin, la maca ((Lepidium Meyenii ou ginseng péruvien), les oméga-3, l’extrait de pollen ou les vitamines),
· les techniques d’oscillations neuronales…
L’objectif est ici de sensibiliser les professionnels de santé plus que les femmes ménopausées. Bref, une information scientifique essentielle pour choisir les thérapies les plus efficaces.
Source: Menopause Sept, 2015 DOI: 10.1097/GME.0000000000000546 POSITION STATEMENT Nonhormonal management of menopause-associated vasomotor symptoms: 2015 position statement of The North American Menopause Society
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