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Ségolène Royal considère que le ledership du PS se gagnera en contournant le PS par la virulence de la contestation de la Présidence Sarkozy. D'où sa dernière déclaration sur les "ratages généralisés" qui annonce une surenchère dans la virulence de la critique.
Il y a deux façons de partir à la conquête du PS. La première consiste à mener la bataille interne. La seconde consiste à mener la bataille contre Sarkozy dans des conditions telles que les militants du PS s'inclinent devant la qualité du combat et succombent ainsi "au charme de l'offensive".
C'est cette seconde voie qui est choisie par la leader socialiste persuadée que le charme présidentiel est définitivement rompu.
Face à une opinion en "mal de vivre pour cause de perte de pouvoir d'achat", le pouvoir présidentiel ne peut que tomber dans l'impopularité.
Il est donc temps de capitaliser la dernière campagne présidentielle en considérant que la prochaine est la réparation d'une injustice et d'une occasion manquée.
Dans cette logique, c'est la fin des "petites phrases internes" ou des débats sémantiques, l'artillerie lourde est sortie et braquée sur l'Elysée.