La panne de Skype illustre la fragilité du Web pour les évolutions majeures des outils

Publié le 23 septembre 2015 par Davidfayon

La panne d'un service sur Internet devient insupportable et on trouve le temps long.

Précédemment, la panne de quelques heures de Facebook le 19 juin 2014 avait été annoncée sur Twitter et faisait partie des TT ( trending topics). Twitter et sa dernière panne majeure avait également connu une telle mésaventure sans communiquer réellement sur les causes.

Celle de Skype survenue le 21 septembre a duré plus de temps. Notons que Skype a communiqué sur cette panne en présentant ses excuses.

Cette panne mondiale affectait les services gratuits de Skype avec également la messagerie, la présence (connecté ou non avec une déconnexion automatique ou une impossibilité de se connecter avec une identification/authentification qui boucle) et la liste de ses contacts. En revanche, Skype for business n'était pas impacté. Le service premium était épargné, signe d'un Internet à deux vitesses.

Des modifications sont intervenues, peut-être avec l'intégration plus forte encore de Skype dans Microsoft. Déjà voici quelques semaines, une nouvelle interface pour les iPhone et iPad était proposée, plus dans le style des produits Microsoft et dans la lignée de Windows 10. En revanche, il ne s'agit pas du passage d'une architecture en P2P ou égal à égal vers une architecture centralisée puisque ce changement avait été opéré faite l'année dernière.

En tout cas, les questions qui sont mises en exergue sont :
- La difficulté de faire évoluer un outil qui est en cours d'utilisation massive
- Les risques d'attaques par déni de service
- Le dimensionnement par rapport aux serveurs et la dépendance en cascade (par exemple vis-à-vis de serveurs d'Amazon via AWS)
- La fragilité du Web plus généralement.

Tout s'est bien fini malgré une grosse interruption de service. Et comme disent certains développeurs : " C'est tombé en marche " .