Finalement les dispositifs médicaux électroniques et » comestibles » ne sont vraiment un concept nouveau, rappellent les auteurs, en donnant l’exemple de ces caméras ingérables pour les interventions gastro-intestinales ou encore des capteurs attachés aux médicaments, qui observent la pharmacocinétique du médicament. Leur risque principal, la toxicité intrinsèque liée aux matériaux qui les composent.
Une batterie à partir de composés présents naturellement dans l’organisme : L’équipe a donc regardé comment les minéraux de l’alimentation naturelle ou comment certains composés du corps, comme les pigments de la peau ou des yeux, pourraient être utilisés en bioélectronique. L’idée est d’utiliser les composés ou liquides naturellement présents dans le corps comme des électrolytes apporteurs de courant pour le dispositif. Leur laboratoire a déjà développé ce type de dispositif et montre qu’il peut ensuite se désintégrer dans l’eau au bout de 2-3 mois.
Des pilules intelligentes qui ne diffusent que l’ingrédient actif nécessaire et au bon endroit : Le concept est avant tout rentable, car il va permettre de réduire le coût du médicament, grâce à un meilleur usage, mieux dosé et mieux ciblé. » Nous sommes aujourd’hui capables de concevoir des dispositifs à plus longue durée d’action que les médicaments et pour moins de principe actif, explique l’auteur. Il évite très probablement un grand nombre d’effets indésirables au patient, puis la délivrance du médicament s’effectue de manière plus ciblée.
Des dispositifs qui pourraient être testés chez les patients dans les 5 à 10 prochaines années, concluent les auteurs.
Source: Trends in Biotechnology DOI: 10.1016/j.tibtech.2015.07.008 Materials Advances for Next Generation Ingestible Electronic Medical Device (Illustration@ Christopher J. Bettinger)