Je vous écris dans le noir, roman de Jean-Luc Seigle, Flammarion, 234 pages, 18€.
La vie de Pauline Dubuisson fascine les écrivains. En cette rentrée littéraire, Philippe Jaenada publie La petite femelle (Editions Julliard). Et quelques mois plus tôt, Jean-Luc Seigle publiait Je vous écris dans le noir aux Editions Flammarion. Les deux auteurs ne traitent pas du tout le sujet de la même manière, et c’est bien pour cela qu’un écrivain ne doit jamais se dire :
Bof, ça, ça a déjà été fait.
Contrairement à Philippe Jaenada qui mène plutôt une enquête, Jean-Luc Seigle nous fait entrer dans les arcanes de la pensée de Pauline Dubuisson. Cette jeune femme, pour ceux qui ne s’en souviendraient pas, a tué son compagnon. À sa sortie de prison, elle se rend au cinéma pour voir le film que Clouzot a réalisé sur sa vie. Elle n’aurait pas dû. Elle découvre une pensée qui n’est pas la sienne, et des faits qui ne sont pas les siens. Elle décide de s’exiler au Maroc pour recommencer une nouvelle vie et échapper aux regards qui l’oppressent. Cependant, elle n’avait pas prévu de tomber amoureuse à nouveau et de se sentir obligée de raconter son histoire…
Jean-Luc Seigle imagine dans ce livre, les pages manuscrites, aujourd’hui disparues, retrouvées à côté du corps de Pauline Dubuissson. Avec beaucoup d’émotion, tout en évitant soigneusement le pathos, Jean-Luc Seigle réussit avec Je vous écris dans le noir un beau roman sur l’amour et la rédemption. Attention : on ne lâche pas ce roman avant de l’avoir terminé.
Le rêve c’était tout ce qu’il me restait.
Lu dans le cadre du Grand Prix des lectrices de Elle 2016 :
Site des Editions Flammarion