La NASA, le JHUAPL et Stuart Hopkins ont réalisé ce montage vidéo à partir des images capturées le 14 juillet dernier, lors du survol historique de Pluton par la sonde New Horizons. Ces images ont été transmises le 11 septembre.
On est envouté par les prises de vue en haute résolution collectées jour-là à quelque 80 000 km de la surface de ce monde glacé, distant de près de 5 milliards de km du Soleil. Pluton fut longtemps définie comme une planète jusqu’à ce que la découverte d’autres astres comparables remettent en cause son statut. Des décennies durant, on ne savait que peu de choses à son sujet, on ne discernait qu’un point pâle, un petit astre perdu aux confins du Système solaire, au-delà de l’orbite de Neptune. Rien que de prononcer son nom, dieu romain des Enfers et des mondes souterrains, pouvait terrifier. Il y fait si froid en effet, et sombre ; l’année y dure si longtemps (248 ans)… Bref, rien de vraiment accueillant…
Et pourtant, comme en témoignent les images de la première mission de l’Histoire à lui rendre visite : Pluton a énormément de choses à nous dire. Loin d’être un astre mort, c’est en quelque sorte un vestige de la formation des planètes. Sa surface, sujette à des transformations récentes, suggère une activité interne régulière. Un mélange de glace, de composés créés dans la nébuleuse primitive affleurent dans ce petit monde lointain.
Ce survol nous fait découvrir une partie de la région en forme de cœur nommée Tombaugh, une plaine apparemment lisse baptisée Spoutnik. Des chaines de montagnes la bordent et aussi des gros blocs embrouillés. De grands cratères semblent avoir été remplis, on a l’impression aussi d’observer des vallées de débâcles. Les géophysiciens ont fort à faire. Les paysages sont complexes et nous renvoient aux calottes glaciaires observables sur Terre et Mars.
Image détaillée de la région Tombaugh, en forme de cœur ; la moitié gauche qui apparait plus lisse est la plaine Spoutnik