Premier long-métrage de Steven Piet, cet Uncle John, est un bien curieux énergumène, en plus d'être un film binaire et difficile à raconter.
À travers une mise en scène réaliste, le réalisateur insiste soigneusement sur la notion de dualité. John, charpentier et son jeune neveu Ben, publicitaire, représentent des Figures emblématiques de la mythologie Américaine. Le spectateur se retrouve balloté entre un meurtre sauvage et obscur en milieu rural où l'Homme décide de faire justice lui-même et un amour naissant dans une grande ville.
Uncle John est un film expérimental et très lent. C'est paradoxalement une des grandes faiblesses du film; car si Steven Piet est très doué pour la partie comédie romantique, il patauge dans son enquête policière, laissant les spectateurs dans l'ignorance la plus totale.
John Ashton (Uncle John) et Alex Moffat (II) offrent tous deux d'excellentes performances. Précisons que ce film, sous son petit air d'énième chronique familiale, est rempli d'humour et d'inventivité, la qualité des dialogues témoignant d'un immense travail d'écriture. Résultat prometteur pour un premier long-métrage.