À l’occasion de la rétrospective qui lui était consacrée à la Maison Européenne de la Photographie au printemps 2015, Thames & Hudson/Textuel publient la première monographie dédiée à l’œuvre d’Harry Gruyaert. Ce livre offre une magistrale incursion dans l’œuvre d’un des photographes les plus talentueux de l’agence Magnum et révèle un cheminement personnel à travers la couleur. Les images qui le composent proposent un autre territoire pour la photographie : une perception émotive, non narrative et radicalement graphique du monde. Harry Gruyaert décrit la photographie comme une expérience physique, un état d’excitation. Héritier de la tradition américaine incarnée par Saul Leiter, Joel Meyerowitz, Stephen Shore ou William Eggleston, très influencé par le cinéma, Harry Gruyaert a su créer une palette chromatique extrêmement personnelle, un rouge dense, un vert qui vibre, une manière de découper la lumière et ses ombres dans le cadre. “La couleur est plus physique que le noir et blanc, plus intellectuel et abstrait. Devant une photo en noir et blanc, on a davantage envie de comprendre ce qui se passe entre les personnages. Avec la couleur on doit être immédiatement affecté par les différents tons qui expriment une situation.” Harry Gruyaert. Qu’il s’agisse de la Belgique, du Maroc, des États-Unis, de Paris ou de Moscou, aucun sujet ne compte en tant que tel. Tous constituent des réservoirs d’inspiration et d’impressions rétiniennes. À Anvers, alors qu’il joue au foot en culotte courte, Harry Gruyaert va chercher le ballon dans les hautes herbes qui lui caressent les cuisses. La lumière est belle, son esprit s’échappe du terrain. Le photographe décrit ce moment comme une libération des sens, comme le point de départ de sa quête de sensation. Le livre propose une sélection de 80 photographies à travers 144 pages. La préface de l’ouvrage est quant à elle écrite par François Hébel, qui fait le récit du parcours du photographe. Disponible dès maintenant sur Amazon.fr et Amazon.com.