Sarko avait pourtant exclu "catégoriquement", huit jours plus tôt sur RMC, toute augmentation de la redevance. Il a rappelé qu'il s'agissait d'une de ses promesses de campagne – époque où il n'était pas encore question de supprimer la publicité sur les antennes de France Télévisions. Or, une telle augmentation de la redevance a été retenue comme piste de travail par la quasi-unanimité par les 33 membres de la commission Copé, chargée de réfléchir au financement du service public. Déplorant que "les arbitrages" du président interviennent avant même la remise du rapport, prévue le 25 juin, les socialistes membres de la commission Copé ont décidé de la quitter.
C'est l'UMP Jean-François Copé qui a finalement relancé l'idée d'une telle indexation, mercredi matin sur France Info. "J'ai toujours dit qu'à titre personnel, je n'étais pas favorable à l'augmentation de la redevance", a rappelé le président de la commission, tout en se disant "partisan qu'elle soit indexée sur l'évolution des prix, car si on ne l'indexe pas, elle diminue".
Reste que selon LePoint.fr, ce mécanisme ne rapportera pas plus de 60 à 100 millions d'euros à France Télévisions. Alors que la suppression de la publicité devrait faire perdre 800 millions d'euros aux chaînes publiques, qui devront par ailleurs trouver quelque 400 millions supplémentaires pour remplacer la publicité par trois heures de programmes. Les chaînes privées devraient, elles, être les grandes gagnantes d'une telle réforme.