A chacun sa morphologie et sa constitution physique
Notre différence morphologique est bien sûr explicable. Les femmes sont destinées à enfanter et à nourrir leurs enfants. Durant la période de grossesse et d’allaitement, les besoins énergétiques sont très importants. Ils sont puisés dans le stock, constitué par le gras. Evidemment, hors de question de démarrer un régime pendant ces moments particuliers de la vie. Ce serait trop risqué pour la mère et l’enfant. Autre particularité du sexe dit fort et du sexe dit faible, la répartition de cette masse grasse. Elle se situe en effet à des endroits variables. Les femmes disposent de tissus adipeux plutôt sur la partie basse du corps, au niveau des fesses, des hanches et des cuisses, là-même où le stockage « maternel » est effectué. Et cela grâce à la grande quantité d’œstrogènes, l’hormone féminine par excellence. La perte de poids est donc aussi fonction des hormones. Une femme produit dix fois moins de testostérone qu’un homme et de ce fait, elle ne peut augmenter sa masse musculaire ou faire fondre les parties grasses aussi aisément que son homologue masculin.
Les hommes prennent surtout du poids sur le haut du corps : ventre, poitrine, abdomen. L’énergie qui prend place dans la graisse du bas du corps, est déstockée plus lentement, contrairement à celle qui se situe dans la partie haute. L’organisme humain est une merveilleuse création de la nature, dont chaque fonction a son utilité. Les femmes ne doivent pas récriminer leur corps, mais plutôt accepter cette différence. Elles sont constituées pour donner la vie, un rôle magnifique dont les hommes sont privés.
Une image différente du corps selon le sexe
En vieillissant, le déficit musculaire s’observe autant chez les hommes que chez les femmes, laissant davantage de place pour les graisses. La ménopause n’est donc pas la cause essentielle d’une prise de poids. Elle agirait plutôt sur la répartition des graisses, entrainant une désharmonie de la silhouette, plus ou moins importante selon les femmes.
Déjouer l’inégalité entre les hommes et les femmes est possible en faisant du sport et en affutant votre silhouette avec un zeste de musculation, pour celles qui apprécient cette activité. L’autre solution qui permettrait aux femmes de perte du poids avec moins de difficulté : qu’elles deviennent raisonnables ! En multipliant les régimes, ces dernières favorisent l’effet « yo-yo ». Leur corps devient petit à petit de plus en plus résistant à la perte de poids. Les hommes font un premier régime en général autour de 45 ans, alors que de nombreuses femmes ont tenté de perdre leurs premiers kilos à l’adolescence. A âge égal, à 40 ans par exemple, une femme a effectué quatre ou cinq régimes dans le meilleur des cas, tandis qu’un homme n’a même jamais envisagé de maigrir. Cette inégalité acquise n’a rien de constitutionnelle. Elle pourrait donc être supprimée sans grande difficulté.
Véronique Le Saux