La coopération culturelle va se développer entre Brighton, au sud de l’Angleterre, et Amiens Métropole. Une délégation amiénoise est revenue d’outre-Manche mardi avec plein de projets et de promesses dans ses valises…
Ce n’était pas un remake de « A nous les petites anglaises ! » mais une délégation amiénoise s’est rendue, mardi, à Brighton, dans la célèbre cité balnéaire britannique plus connue pour ses échanges scolaires et parfaire la langue de Shakespeare.
Ici, il s’agissait plutôt d’échanges culturels, formalisés par la signature d’un protocole de développement de la coopération entre Amiens et Brighton, lancée depuis 1996.
Ce sont ainsi 25 personnes : responsables d’établissements culturels, artistes locaux et responsables d’institutions culturelles d’Amiens qui ont pris le shuttle pour se rendre à la « Mecque » plus ultra des villes les plus culturelles d’Outre-Manche.
En effet, l’agglomération de Brighton & Hove (225.000 habitants), est reconnue au niveau européen pour sa créativité comme l’un des principaux centres artistiques, culturels et créatifs du Royaume-Uni. Avec à son actif une centaine de galeries d’art et une trentaine de lieux de concerts, sans oublier le « Duke of York », le plus ancien cinéma d’Outre-Manche, et ses deux universités de 20.000 étudiants chacune, la belle anglaise présente un tel potentiel culturel qu’il aurait été dommage qu’Amiens ne tire pas quelques bénéfices de cette coopération.
« Pour donner un coup de pouce »
D’où cette idée de journée d’échanges, orchestrée par Thierry Bonté, le nouveau vice-président chargé des relations extérieures.
« Des projets avaient déjà été mis en place mais en pointillé… L’idée était de donner un coup de pouce pour donner plus d’ampleur, de réalité et de potentialités à cette coopération, que les artistes s’approprient cette possibilité de faire quelque chose pour bâtir un projet avec leurs homologues britanniques. »
Et les artistes, ainsi que ces ambassadeurs d’Amiens, sont revenus enchantés de leur voyage, chargés de projets dans leurs valises.
« Nous avons déjà des pistes bien engagées en partenariat avec l’association Prolofik Records, un projet avec un DJ qui travaille à Brighton, il y a déjà eu des échanges. Le projet est à définir avec eux. Il y a un projet en devenir avec le Safran autour des danses urbaines, le « parkour ». Il y a de lecture publique, notamment à destination des enfants, des échanges entre les bibliothèques d’Amiens métropole et Brighton. sur les secteurs jeunesse et de la prime enfance.
Et d’autres pistes envisageables avec les musées, avec les maisons de quartiers comme celle de Victorine Authier, ou encore avec La Lune des Pirates, intéressée par un festival de musiques actuelles à Brighton.
Ainsi qu’un programme Interreg de coopérations transfrontalières, notamment sur le principe de la Nuit Blanche, mais aussi sur de la danse, du théâtre, du cinéma. »
Pour Thierry Bonté : « C’est une vraie porte ouverte sur un projet de coopération transfrontalière avec Brighton et aussi la volonté écrite de travailler ensemble. » Car, point intéressant, malgré sa renommée, « Brighton n’a pas tant d’échanges que ça avec d’autres villes ». Et de saisir cette occasion.