Le sémillant Macron qui fait feu de tout bois contre les tabous et les totems de la gauche pour le plan grand plaisir des médias dominants a annoncé que les décrets d'application de sa loi seront publiés d'ici une dizaine de jours.
Je ne reviens pas sur l'ensemble des dispositions de cette loi qui ont été largement traitées dans cette rubrique, sinon pour reprendre la formule de Lou dans le billet précédent : l'histoire s'est inversée. Belle formule pour indiquer que la régression sociale est en marche sous le quinquennat de François Hollande.
Au parti dit socialiste, le bon docteur Cambadelis, aux diplômes en carton, souhaite même organiser un référendum bidon pour contraindre les organisations du Front de gauche et EELV à rejoindre la bannière du poing et de la rose au nom de l'hunythay de la gôche pour les prochaines élections régionales. Démarche pour le moins politicienne et croquignolesque puisque le PS n'a pas respecté la volonté populaire du vrai référendum de 2005.
Même au sein du PS, la politique de fuite en avant ultralibérale de Hollande hérisse les poils de l'impuissante aile gôche et rencontre l'opposition de la maire de Paris. Cette dernière ne goûte guère l'autoritarisme du gouvernement Valls. Elle pourrait même déposer une QPC (question prioritaire de constitutionnalité) sur le travail dominical avec le soutien de ses alliés écologistes et communistes.
Quant aux syndicats des salariés du commerce réunis au sein du CLIC-P, ils ne désarment pas, envisageant de poursuivre la lutte aussi bien sur le terrain que devant les tribunaux administratifs...
Enfin, dans ce dossier, le gouvernement est soutenu par le grand patronat et l'ancienne ministre de Sarkozy, NKM ! Cette information se passe de commentaire pour qui possède quelques notions marxistes...
Aussi, l'affable docteur Cambadelis devrait entamer des pourparlers avec Les Républicains qui approuvent l'essentiel de la politique en cours, dont la loi Macron, plutôt que d'en appeler à l'hunythai de la gôche.
D'ailleurs, j'espère que les femmes et hommes de gauche n'auront ni tabou, ni totem aux élections régionales pour sanctionner le parti dit socialiste pour l'ensemble de son œuvre de trahison et de reniement. Moins ce parti aura d'élus, moins il pourra salarier directement ou indirectement de "petites" mains, parfois fort bien rémunérés, moins il aura de moyens pour fonctionner, moins il pourra concurrencer la gauche radicale sur le terrain et dans les assemblées, moins il sera nuisible...