Paul Landowski, né à Paris le 1er juin 1875 et mort à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine) le 31 mars 1961 est un sculpteur figuratif français.
Issu d'une famille française d'origine polonaise, Paul Landowski est le petit-fils, par sa mère, du célèbre violoniste et compositeur Henri Vieuxtemps.
Il épouse en premières noces Geneviève Nénot (1888-1911), dont il a deux enfants, la peintre Nadine Landowski et Jean Max. Veuf, il épouse Amélie Cruppi. Il est aussi le père du compositeur Marcel Landowski, qui réforma l'enseignement musical en France, et de la pianiste et artiste peintre François Landowski-Caillet.
Après ses études secondaires, il se destine à la versification dramatique. En hypokhâgne, il découvre durant l'année 1898 la philosophie humaniste, laquelle marquera toute son œuvre. L'année suivante, il suit, parallèlement à ses études, les cours du portraitiste Jules Lefebvre à l'Académie Julian. Il devient un expert en anatomie en suivant quotidiennement les dissections de l'Ecole de médecine et en dessinant les planches pédagogiques du professeur Faraboeuf. Il se passionne pour la boxe.
Admis en 1895 aux Beaux-Arts, il en sort en 1900 lauréat du Prix de Rome pour son David combattant Goliath. De retour de son séjour à la villa Médicis, il s'installe en 1906, suivi par tout un milieu d'architectes, d'artistes et de mécènes, à Boulogne-Billancourt. Il ne reste de son atelier qu'un petit musée construit après sa mort dans un coin du jardin et légué à la ville en 1982. Il accède à la célébrité en 1909 avec une sculpture installée cinq ans plus tard sous la coupole du Panthéon : Aux artistes dont le nom s'est perdu.
Lors de la Première Guerre mondiale, il reçoit la croix de guerre dans la Somme. Il réalise dans l'après-guerre plus de quatre-vingts monuments aux morts
Héros aux préoccupations humanistes, il devient un des sculpteurs les plus reconnus de la France pacifiste de l'après-guerre et obtient plusieurs importantes commandes monumentales à Paris ou à l'étranger.
Directeur de la villa Médicis de 1933 à 1937, il est nommé en 1939 directeur de l'Ecole des beaux-arts de Paris où il travaille à une réforme mettant en œuvre ses conceptions de l'enseignement de l'art comme synthèse de l'architecture, de la sculpture et de la peinture.
En novembre 1941, il fait avec Paul Belmondo et André Derain le fameux « voyage à Berlin », en réalité une tournée à travers toute l'Allemagne. Il répond ainsi comme de nombreux autres artistes français à l'invitation d'Otto Abetz à collaborer sur le plan intellectuel au projet de Goebbels de faire émerger une nouvelle Europe. En tant que directeur des Beaux-Arts et en tant qu'ancien ami proche de Otto Abetz qui ne s'était alors, à l'époque de cette amitié, pas encore engagé pour le nazisme, il est en effet pressé d'agir pour ses élèves retenus prisonniers en Allemagne depuis la débâcle.
Au cours de son procès d'épuration, dont il sort comme la plupart des hauts fonctionnaires sans condamnation, il se défend en expliquant avoir reversé son cachet au Pécule des prisonniers. Il affirme avoir agi dans le but de contribuer par sa fonction au secours des prisonniers français et dans l'espoir de faire libérer de jeunes artistes. Il ajoute - ce que tous ne font pas - regretter son geste, reconnaissant par là le marché de dupes.
En 1954, six ans avant sa mort, Le Retour éternel qui orne le colombarium du Père-Lachaise réaffirme comme un testament nietzchéen ses préoccupations humanistes. À sa mort, il laisse également deux œuvres littéraires, l'une publiée de son vivant, Peut-on enseigner les Beaux-Arts ?, et l'autre qui ne le sera, partiellement, qu'après sa mort, son Journal, témoignage personnel et fascinant sur le métier de sculpteur avant la Première Guerre mondiale jusqu'à la fin de sa vie.
D'après Wikipédia