Vous n’êtes pas sans savoir que le groupe MS&TW nous a fait l’immense plaisir d’accepter de jouer en live à notre prochain Apéroboat, pour affoler vos friandes écoutilles ! On a donc décidé de vous les présenter et vous donner un avant-goût du showcase. Quelques petites questions à quatre garçons motivés.
MS&TW produit une pop-rock qui peut se teinter de riffs électriques nerveux tout comme de mélodies douces et langoureuses. Mais c’est avant tout une musique très référencée, qui a su se démarquer des vibes actuelles électro-pop, devenues un peu trop tartes-à-la-crème.
Nombreuses sont les inspirations que l’on peut pointer en écoutant leur dernier single Flags & Horns : parfois un retour aux années 90-2000, à Placebo ou à Oasis, mais le groupe a également su mêler ses amours de jeunesse aux influences modernes, plus planantes, plus synthétiques. Le résultat est un agréable medley, ni trop calme ni trop déchaîné, qui vous entraîne insidieusement dans ses méandres pour ne plus vous lâcher. Question actu, un EP de trois titres est en préparation et sortira l’hiver prochain !
Hello MS&TW. Pour commencer, racontez nous un peu l’histoire et la genèse du groupe ! C’est plutôt l’heureuse épopée d’un garage band, ou la rencontre fortuite de passionnés mélomanes ?
“Epopée heureuse d’un garage band” ça colle vraiment pas mal ! D’abord parce qu’on n’a jamais répété ailleurs que dans une cave et parce qu’on est très attachés à ce côté “débrouille” dans la musique. Tout démarre au collège, avec les premiers groupes de rock (bien garage pour le coup). Et puis, d’années en années on a continué à jouer, à bien se marrer et à changer de style de musique comme de chemise. Au final, on s’est retrouvés en 2011 avec l’envie de s’attaquer à la musique progressive, plus élaborée musicalement, et on a lancé MS&TW. . Comment élaborez-vous vos chansons ? Plutôt travail de groupe ou solo ? A la base, il y a quasi obligatoirement une proposition de l’un d’entre nous. Ça peut être aussi bien un gimmick de clavier, un pattern de batterie qu’une ligne de basse. En tout cas, ça vient forcément de la musique, les textes viennent plus tard. Ensuite, on joue en boucle, on teste des choses, on définit les structures des morceaux tout en laissant le temps à chacun de s’exprimer ; ça devient un vrai travail de groupe.
© Adrien W. Bravo
. Où puisez-vous l’inspiration pour vos paroles et chansons ? . On puise dans les sonorités des groupes qu’on aime, à la volée Archive, Radiohead, Interpol et Foals. Mais l’inspiration peut venir de partout : une note entendue dans le métro un matin, un gimmick qui reste dans la tête, etc. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne s’assoit jamais avec notre guitare en se disant « j’ai trente minutes devant moi, je vais composer un morceau ». Concernant les textes c’est plus compliqué. On n’est pas marqués par tel ou tel écrivain ou poète, on se laisse davantage inspirer par des histoires qu’on nous raconte, ou des films qu’on a aimés. . On assiste depuis quelques années à une prolifération de groupes de musique sur la scène française. Est-ce difficile de se démarquer ? Est-ce que vous êtes amenés à y réfléchir à cette originalité quand vous écrivez ? . C’est difficile de se démarquer, bien sûr, mais je ne pense pas que ça ait jamais eu un quelconque intérêt pour nous. On ne joue pas notre carrière sur la musique, on ne fait pas ça pour gagner de l’argent, on fait ça pour ressentir des émotions et les partager avec des gens qui ont une sensibilité proche de la nôtre. On n’a encore jamais utilisé d’autotune pour faire comme Maître Gims, ni de boite à rythme à la Christine and the Queens ou Milky Chance.
© Juanito Mrss
. Quels sont les murs auxquels s’est confronté ce Mr Smthg au cours de son évolution ? . Ils ne sont pas nombreux, parce qu’on ne s’est jamais vraiment mis en danger, ou tout du moins on a freiné avant l’apparition du mur. Ils ont plus été d’ordre logistique : les emplois du temps de chacun, l’éloignement géographique pendant de longues périodes, etc. On va plutôt parler de murets. Aujourd’hui c’est plus stable, ça se ressent. . Parlez-nous de votre premier clip, Flags & Horns, c’est une fin tragique ! . Oh pas tellement, c’est juste des meurtres entre copains ! Oui, c’est clair que le sujet a le mérite de faire réagir. Ça nous plaît, et ça colle à l’univers musical de ce morceau qui apparaît un peu comme un ovni dans notre setlist. On y retrouve de la colère, de la violence, enfouie mais qui explose. Et ça, Hugo Bréant (réalisateur du clip) l’a tout à fait compris. Au delà du résultat, c’était une super aventure humaine entamée sur KissKissBankBank. On a tout connu des galères de tournage mais on s’est bien éclatés et il est quand même canon… .
© Agnès Colombo
. Le groupe idéal pour un duo si vous pouviez choisir n’importe qui ? . C’est chaud ! Pour ne pas réciter les mêmes à chaque fois, un duo MS&TW – Cat Power ça pourrait être canon. Un truc prog’, lancinant, genre “Atlas Air” de Massive Attack avec une voix de femme. . Et enfin la question culture : si vous pouviez choisir un peintre pour faire votre couverture d’album, vous prendriez qui ? . Là encore c’est piège parce, qu’on n’a jamais été très sûrs de ce qu’on voulait en termes de visuels, d’image à dégager. On pourrait sortir plein de références bidons mais aussi bien se satisfaire d’un dessin de gamin fait sur Paint (ouh les vilains). Allez, s’il faut en citer un on va dire Yves Klein parce qu’on aime bien le bleu !Rendez-vous donc le 22 septembre pour un acoustique de folie !
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Mr Smthg & the Wall
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