qui est toujours maintenant,
tu désires peut-être
te tourner comme l’hélianthe
vers la lumière au petit jour
dans le jardin d’Éden :
mais à bonne distance du soleil,
en te gardant toi-même,
sans jamais oublier ta pesanteur natale,
ni l’horizon compact de l’univers créé.
Aux fleurs du paradis tu préfères peut-être
l’effacement de ton existence charnelle,
l’effondrement immédiat de ta personne et du monde
dans la nuit du tréfonds, le ventre originel,
souhaitant ton retour au néant intérieur,
dans le cœur obscur du soleil, hors de l’heure mortelle.
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