Ces chercheurs plaident pour l’adoption généralisée de tests de prédiction du risque, permettant la mise en œuvre rapide de changements de mode de vie ou de thérapies pouvant réduire le risque de suicide.
Une app d’évaluation : Différents questionnaires ont été développés séparément, l’un évalue l’humeur et l’anxiété; l’autre le ressenti des problèmes de la vie, la santé mentale, la toxicomanie et les facteurs de stress.
La combinaison biomarqueurs sanguins + application :
Les tests sanguins sont basés sur des biomarqueurs d’ARN.
Les questionnaires d’évaluation, développés sous la forme d’une application, sont en mesure de prédire l’apparition de pensées suicidaires significatives avec plus de 80% de précision.
Le tout apporte une précision de 92% chez les patients atteints de toute une variété de maladies psychiatriques. Parmi les patients présentant un trouble bipolaire, la précision atteint 98%, selon le Dr. Niculescu, auteur principal de l’étude. Chez l’ensemble des patients atteints de troubles psychiatriques, la combinaison s’avère suffisamment précise pour prédire avec une précision de 71% quels patients vont devoir être hospitalisés pour des tendances suicidaires, dans l’année suivant l’étude.
Le résultat est donc un outil prédicteur, sur un large spectre, des tendances suicidaires. Un outil prêt à être déployé et testé par les professionnels de santé, en particulier dans les services d’urgence, précisent les auteurs. Reste tout de même à effectuer quelques études chez les femmes, et à valider la précision de l’outil sur des patients exempts de diagnostics psychiatriques. Cependant, étant donnée la complexité du diagnostic de pensées suicidaires, c’est certainement déjà une étape importante qui vient d’être franchie.
Source: Molecular Psychiatry 18 August 2015; doi: 10.1038/mp.2015.112 Understanding and predicting suicidality using a combined genomic and clinical risk assessment approach (Visuel@Indiana University School of Medicine)