Catherine Harding m'a envoyé d'autres poèmes du poète contemporain Jacques Goorma. Elle m'écrit :
-"Il faut rappeler que Jacques n’avait jamais entendu parler de Douglas Harding ! C’est Jean Marc Thiabault et moi qui le lui avons présenté en lui envoyant « Le Procès ». Et il en a été bouleversé.
« Il fallait que quelqu’un écrive un livre comme ça, et il l’a fait ! » m’a-t-il dit après lecture."
Jacques Goorma appelle « le Séjour », ce que Douglas appelle ‘Home ou Capacity’ = ‘notre Maison’ ou ‘Demeure’ / ou ‘Espace d’Accueil’, ou ‘le pays de la Clarté éternelle’"
« Nous regardons à partir d’un œil immense, plus vaste que le monde.
Je suis un espace pour le monde.
Et l’espace sans le monde se connaitrait-il ?
Disparaitre à la faveur du monde.
Voilà la vraie courtoisie.
Céder sa place à la beauté
Elle chante derrière la porte. »
« Si dans ta tête
Tu te retournes
Face à non-face
Tu vois
Dieu
Il t’efface
Rien d’autre »
« Rester en contact avec le Séjour,
Eveillé à sa présence,
Au plus près de sa lumière qui éclaire toute chose –
Alors, alors… voir que cette lumière est aussi
La force d’amour qui anime toute chose. »
« Si le Séjour me touche,
Aussitôt il m’aspire,
Me tire au-dedans,
Dans son embrasement.
Le Séjour a le goût du ciel.
Et le ciel, comme l’amour, est sans frontières. »
« Le seul malheur est d’oublier que nous sommes l’immensité du ciel : uniques et incalculables. »
« Nous sommes un ciel, un espace ouvert, une vacuité sans fond qui contient le monde entier. »
« Sans fin, le Sans-Visage nous dévisage. »
Jacques Goorma