L'actualité m'angoisse, me hante. Ce n'est pas faute d'essayer d'y échapper mais, où que j'aille, elle me rattrape.
J'aimerais parfois avoir la chance de me couper du monde, égoïste que soit ce désir, je l'assume.
Je suis humaine et l'empathie m'handicape souvent, je dois le dire.
Je commence à penser qu'il s'agit d'un terrible défaut, celui qui vous pousse à agir alors qu'on ne peut pas toujours changer le cours des choses.
A l'heure où des milliers de réfugiés de guerre entrent en Europe, comment ne pas s'inquiéter pour notre avenir et le leur ?
Personne n'a de boule de cristal qui nous permettrait de connaître les répercussions de nos actes.
Les accueillir ou les chasser ? Se montrer humain ou défendre son territoire comme un chien sa gamelle.
Sommes-nous en train de créer une grande communauté d'entraide ou de faire entrer le loup dans la bergerie ?
Toutes ces questions n'auront malheureusement de réponses que dans l'avenir et bien entendu il sera trop tard.
Agir ou ne pas agir, je me souviens d'un court écrit de Lao Tseu, le Lao To King, où ce sage chinois prône, de multiples façons, la non action.
Fatidique ?
Tout cela cogite dans ma tête au vu de l'histoire récente.
Je prend mes distances avec l'actualité, repli de survie mentale, je terminerez par une phrase :
" En ce monde, la moitié des théories n'ont pas d'autre raison que celle de justifier nos actes." Pavel Vejinov
Jeu de briques
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