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Greg Rucka et Michael Lark – Lazarus, Ascension (Tome 2)

Par Yvantilleuil

Greg Rucka et Michael Lark - Lazarus, Ascension (Tome 2)Ce deuxième tome reprend les épisodes #5 à #9 de cette saga imaginée par Greg Rucka (Whiteout, Queen & Country, Gotham Central) et dessinée par Michael Lark (Gotham Central, Daredevil).

Cette série du catalogue Glénat Comics propose une intrigue qui se déroule dans un futur plus ou moins proche, où les territoires sont aux mains de quelques familles. Chaque famille possède un Lazarus, c’est-à-dire un individu issu de manipulations génétiques, entraîné à combattre et capable de se régénérer en cas de blessures. À l’instar du tome précédent, celui-ci se concentre principalement sur Forever, le Lazare de la famille Carlyle. Après avoir montré les capacités hors norme de cette machine à tuer, Greg Rucka met dorénavant l’accent sur ses faiblesses et ses doutes. Suite au message qu’elle a reçu en fin de tome précédent, Forever s’interroge de plus en plus sur ses origines et sur la signification de ses actes. Cette réflexion va par exemple la pousser à aller présenter ses excuses à la fille du scientifique qu’elle a exécuté lors du tome précédent. Elle n’a cependant que très peu de temps pour éprouver des remords car elle se retrouve bien vite sur les traces d’un groupe terroriste qui s’apprête à perpétrer un attentat…

En parallèle, l’auteur revient également sur l’entraînement de Forever, lorsqu’elle n’était encore qu’une petite fille. Ces retours en arrière dévoilent non seulement les (non-)liens entre la jeune femme et son père, mais démontrent également tout le talent de Greg Rucka au niveau de la caractérisation de son héroïne. Force est également de constater que les êtres artificiels qu’il met en scène semblent de loin les plus humains de la série…

Après avoir livré une intrigue riche en trahisons et complots, où les membres de la famille Carlyle n’hésitaient pas à s’étriper pour voler le pouvoir du patriarche, Greg Rucka change son fusil d’épaule lors de cette suite, en nous invitant à suivre une famille de fermiers qui perd tous ses biens suite à une inondation. Leur seul espoir est alors de se joindre à la marée humaine qui se dirige vers Los Angeles, où la famille recrute de nouveaux « serfs ». Les nombreux candidats y subissent une batterie de tests en espérant une vie meilleure, en tant qu’employés de la famille Carlyle…

Ce petit détour par la campagne et la découverte de ce programme très sélectif d’élévation sociale, lèvent encore un peu plus le voile sur ce monde post-apocalyptique impitoyable, où certaines castes sociales sont considérés comme des déchets. Des paysans qui ne parviennent plus à rembourser leur emprunt, des terroristes bien décidés à se révolter contre le régime totalitaire des Carlyle et un système capitaliste qui ne profite qu’aux personnes les plus aptes… le monde imaginé par Greg Rucka n’est finalement pas si éloigné du notre…

Visuellement, Greg Rucka est à nouveau brillamment assisté par son comparse de Gotham Central. D’un trait réaliste, Michael Lark restitue à merveille l’ambiance post-apocalyptique de la saga.

Une excellent tome que vous retrouverez bien évidemment dans mon Top Comics de l’année !


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