Un Malambo, Chorégraphie de Diana Theocharidis, Festival de l'Imaginaire, vendredi 30 et samedi 31 octobre 2015

Publié le 08 septembre 2015 par Slal

Paris, septembre 2015

UN MALAMBO
Une vision du malambo par Diana Theocharidis
Vendredi 30 octobre 2015 à 20h
Samedi 31 octobre 2015 à 19h
Festival de l'Imaginaire
Maison des Cultures du Monde
Centre Français du Patrimoine Culturel Immatériel
101 Bd Raspail - 75006 - Paris

Le malambo.
Une danse de la plaine infinie de la Pampa argentine dont les origines remontent sans doute au XVIIe siècle. Une danse pour hommes, pour gauchos, hommes marginaux, hommes à cheval, qui, autour du feu, dansaient des malambos effrénés.
Le bandonéon.
Un instrument qui est devenu le « son » emblématique d'une ville, Buenos Aires et le symbole de la solitude essentielle de ses habitants. Pas de tango sans bandonéon. Aux origines, le tango, également, se dansait entre hommes. Dans d´autres régions de l´Argentine – Salta, Santiago del Estero – le bandonéon est aussi l'instrument des danses traditionnelles rurales. Ce spectacle est une vision du malambo à travers deux de ses interprètes exceptionnels : le danseur Aníbal Jiménez et le bandonéoniste Pablo Mainetti.
Les mouvements d'Aníbal Jiménez recueillent des souvenirs de danses perdues. Né au sein d'une famille de danseurs traditionnels, il commence à danser très jeune, parcourant toute l'Argentine, s'imbibant des diverses formes que cette danse a prises dans tout le territoire.
Pablo Mainetti, un des bandonéonistes les plus en vue de la nouvelle génération, est engagé dans une démarche esthétique qui incorpore la musique traditionnelle et la création contemporaine.
Pablo Ortiz, compositeur argentin, également lié au tango et aux musiques traditionnelles ainsi qu´à la musique contemporaine, crée un espace sonore qui contient le timbre du bandonéon, le rhytme du zapateo, ainsi que d'autres sonorités et voix qui s'imbriquent pour évoquer l´atmosphère magnétique du malambo.
Un regard contemporain sur une tradition – une musique, une danse, mais surtout un paysage, une littérature, une lecture du passé, un possible présent. Diana Theocharidis, chorégraphe argentine qui travaille depuis longtemps sur des matériaux qu'elle recherche dans les danses traditionnelles, essaye ici d'aller à l´essentiel de cette danse qui fait partie du patrimoine culturel immatériel de l'Argentine, de son héritage, mais qui est aussi une création, une écriture vivante, toujours en transformation. Elle revisite cette forme souvent galvaudée aujourd'hui par les spectacles folkloriques et en fait ressortir la beauté rude, l'intrépidité grâce à la complicité d'Aníbal Jiménez. Ce spectacle évoque un univers où le malambo est présent au centre d'une constellation d'éléments de la culture – de l'imaginaire – argentine : la tradition et, aussi, les traductions et les lectures des personnes qui la pratiquent.
Avec
Aníbal Jiménez, danse
Adrianna Pegueroles, danse
Silvana Deluigi, chant
Pablo Mainetti, bandonéon
Pablo Ortiz, musique et bande son
Ville Kontinen, création lumières
Diana Theocharidis, chorégraphie et mise en scène

Paris, janvier 2010
Transcripción est la rencontre de trois mondes : celui de Diana Theocharidis, chorégraphe argentine d´origine grecque et ceux de Pablo Ortiz et de Kaija Saariaho. Pablo Ortiz voyage à travers son oeuvre, mêlant la mémoire du tango argentin à celle du tango finlandais. Par leur abstraction, les trois soli pour violoncelle de la finlandaise Kaija Saariaho jouent avec une métaphore à la fois forte et éthérée.

Diana Theocharidis
envoyé par Alexandre de Nunez

Dans l'espace conçu pour la danse par Diana Theocharidis, l'eau renvoie à un univers de souvenirs personnels et collectifs, à la mémoire et à l'oubli. Pour elle, « l'eau est le territoire des souvenirs ; le territoire de la mémoire et des troubles de la mémoire. L'eau éloigne, sépare, éclate en images, reflète, submerge et transmet. Elle laisse entrevoir des restes, cachés sous sa surface. Un paysage qui contient, en désordre – ou au moins dans un ordre non évident – le monde entier, et dans lequel les frontières s´effacent, comme s´effacent les limites entre les eaux. Musiques presque oubliées, danses perdues, fragments de danses argentines traditionnelles et d'anciennes danses grecques. J'imaginai dès le début l'eau comme un lieu élémentaire, capable de contenir sous une forme discontinue – et toujours incomplète – cet univers de mémoires personnelles et collectives. Écrire est, d'une certaine manière, transcrire. Se souvenir, c'est aussi réécrire. Les sons et les mouvements passent d'un instrument à un autre, d'une époque à une autre, de langues étrangères à des langues connues, familières, à travers des lieux différents et des sujets différents. La mémoire est un nouveau commencement, comme l´eau, qui dessine une nouvelle carte pour des espaces connus et qui comprend cet ensemble de fragments ».

Tout est retranscrit, ou transformé, au passage d'un monde à l'autre, à travers les interprètes : le violoncelliste finlandais Anssi Karttunen – qui fait le lien entre les tangos finlandais et argentin mais aussi entre les deux compositeurs –, Jorge Dermitzakis né à Buenos Aires mais d'origine grecque, qui passe avec aisance de la danse traditionnelle grecque au tango argentin, Aníbal Jiménez, danseur traditionnel argentin, et Romina Pedroli, danseuse contemporaine.
Plus de l'infirmation sur la page du Festival de l'Imaginaire.