Ce soir a eu lieu la projection du pilote d'une nouvelle série TV/Web, Ladies Happy Hour, au Punk bar, place de l'Europe 9, à Lausanne, en présence des réalisateurs, de quatre des cinq comédiennes, du comédien, et d'une nombreuse assistance...
C'est justement ce soir une happy hour, un peu plus longue qu'une heure d'ailleurs, c'est-à-dire littéralement une heure heureuse, au cours de laquelle les verres se remplissent et se vident dans la bonne humeur, en discutant.
Dans ce pilote qui dure 4 minutes et demie, on voit au tout début trois amies (Laurence Morisot, Elodie Cinquanta, Marie-Eve Musy) réunies autour d'un verre dans un bar qui n'est autre que le Punk bar et qui se font des confidences à bâtons rompus.
Une quatrième amie arrive (Charlotte Déniel, absente ce soir) : c'est une éternelle amoureuse que taquine gentiment le barman, parce qu'elle ne se contente pas ce soir-là de commander un verre mais une bouteille entière...
Elles attendent une cinquième amie (Verena Lopes), qui tarde... et qui finit par arriver toute colère. Elle vient de se faire larguer par son mec, par téléphone, à un arrêt de bus, alors qu'elle s'apprêtait avec sa valise à roulettes à le rejoindre à l'aéroport...
Les préceptes ci-dessus se trouvent sur le site de la série. Ils sont prometteurs... Ils résument dans quelles dispositions d'esprit se trouvent ces cinq charmantes et belles personnes.
Ces cinq ladies sont en effet trentenaires et se retrouvent célibataires pour des raisons diverses et variées.
L'une d'elles prétend que depuis huit ans elle a choisi le célibat, ce qu'elle trouve peinard. Une autre lui demande si ce n'est pas plutôt le célibat qui l'a choisie... La même qui se revendique célibataire est prête à tout pour régler son compte à un certain Hector, même à utiliser un fusil-mitrailleur...
Une autre, toute blonde, parmi ces drôles de dames, parlant de ses amoureux, dit qu'elle perd les pédales. Le barman (Arthur Lachaize), qui est gay et qui passe dans les parages à ce moment-là, demande à la cantonade si on ne parlerait pas de lui...
Cette série s'annonce donc bien originale, trépidante (il s'en dit des choses en 4 minutes et demie), décalée, miroir de notre époque dans lequel se reflète une génération de jeunes femmes à qui on a inculqué des valeurs qu'elles ont bien du mal à mettre aujourd'hui en pratique... Mais le doivent-elles?
Le pilote, visionné ce soir, comme le seront les épisodes suivants, est inspiré de faits réels.
Les deux réalisateurs, Monica De almeida, qui a eu l'idée de la série, et Marc Décosterd, qui en assure l'écriture, font appel à témoins de la vie amoureuse de trentenaires pour leur apporter de tels faits, heureux ou malheureux, qu'ils sauront mettre en valeur avec humour, légèreté et sensibilité, à preuve ce pilote ovationné par l'assistance.
On se réjouit donc de voir cette série quand elle sera programmée. En attendant les contributions pour l'enrichir sont bienvenues. Et, même si le point de vue féminin est celui recherché, le point de vue masculin permettra certainement de le corroborer ou de l'infirmer...
Francis Richard