mélo burlesque... une mise en abime de toutes les hypocrisies, politique, amour, art, vie....et devant les premières apparitions de Michel Fau(c'est un de ses meilleurs rôles au cinéma , quand il chante Paillasse !) j'ai entendu rire dans la salle aussi fort que moi quand il écoute chanter faux la baronne ; nos rires se retournent contre nous-mêmes et à la fin une envie de chanter faux pour exprimer mieux... comme si une certaine folie valait mieux qu'une vie fidèle aux normes, comme l'amour de la patrie !
André Marcon (le mari) est véritablement prodigieux et touchant. Quand a Catherine Frot dans ce film elle est immensément intensément dans chacun de nos cœurs surtout à ceux ou celles qui ont goûté l'ivresse des planches, de jouer devant un public en attendant un amour impossible....
la critique de Télérama,
ah le majordome noir ! le docteur, après pas un seul acteur ne s'effacera de notre mémoire du film, le beau journaliste anarchiste fumeur d'opium. C'est vrai qu'il y a comme des fantômes non de l'Opéra mais du cinéma, comme celui de cet incroyable acteur réalisateur écrivain oublié Éric Von Stroheim. L'écriture du scénario fait penser à ceux des films de Visconti, par le truchement des costumes par la précision par les décors dits d'époque, par l'élégance, la superbe, le ridicule de grands acteurs. Le juste et le faux, le jeu intérieur et le jeu extérieur, la fiction et le documentaire, la prédilection et l'invention, le délire et le récit, ne s'épousent-ils pas : tout est tiré d'un fait réel, la ligne a ne pas dépasser, quelle est-elle ?