VIH: ERManI, la protéine qui bloque la réplication du virus – The Journal of Biological Chemistry
Publié le 17 septembre 2015 par Santelog
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Cette équipe internationale vient de découvrir un mécanisme de défense naturel contre le VIH. Il s’agit d’une protéine naturellement produite par l’organisme, ERManI, qui empêche le virus de se répliquer. Cette découverte, présentée dans le Journal of Biological Chemistry est décrite comme la clé essentielle d’un futur traitement antirétroviral.
Les chercheurs de l’Université du Michigan, du Harbin Veterinary Research Institute, de la Chinese Academy of Agricultural Sciences et de l’Université de Georgie pensent avoir ici identifié un mécanisme capable de stopper le processus de propagation du VIH-1. L’auteur principal, le Pr Yong-Hui Zheng, professeur agrégé de microbiologie et de génétique moléculaire rappelle que si les traitements antirétroviraux gardent simplement le VIH en échec par de faibles niveaux viraux dans le corps, ces nouvelles données ouvrent une nouvelle voie d’éradication du virus.
ERManI inhibe la clé d’entrée du virus : La plupart des virus ont des enveloppes virales comportant des blocs de construction similaires à ceux de l’hôte et que les pathogènes tentent d’infecter. Les glycoprotéines situées sur l’enveloppe virale à reconnaissent et se lient aux cellules hôtes, permettant ainsi au virus de se propager. L’équipe montre que la biosynthèse de cette glycoprotéine d’enveloppe peut être inhibée par la protéine ERManI. En identifiant cette fonction d’ERManI, l’équipe identifie une nouvelle cible thérapeutique prometteuse. Il reste néanmoins à vérifier que l’augmentation des niveaux de ERManI n’entraîne pas une plus forte résistance du virus.
Il s’agit d’aider le corps à se protéger, explique le chercheur. Même si le développement du traitement prendra des années.
Source: The Journal of Biological Chemistry July 23, 2015, doi: 10.1074/jbc.M115.675207 ERManI (Endoplasmic Reticulum Class I α-Mannosidase) Is Required for HIV-1 Envelope Glycoprotein Degradation via Endoplasmic Reticulum-associated Protein Degradation Pathway (Visuel@ Photo by G.L. Kohuth, schéma et vignette@NIH)
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