Livret de Dove Attia et François ChouquetMis en scène et chorégraphié par Giulano PepariniDécors de Bernard ArnouldCostumes de Frédéric OlivierAvec Florent Mothe (Arthur), Zaho (Morgane), Camille Lou (Guenièvre), Charlie Boisseau (Lancelot), Fabien Incardona (Méléagant), David Alexis (Merlin)…
L’histoire : Aux temps anciens, le roi de Bretagne, Uther Pendragon, régnait sur un royaume prospère et paisible qui couvrait alors la Grande-Bretagne actuelle et la pointe de la Bretagne française. Mais un jour ce roi fut pris d’une passion soudaine pour l’épouse d’un de ses barons. Le druide Merlin, son illustre conseiller, tenta de l’en détourner. Mais le roi insista tant que Merlin dut céder à sa volonté et l’aida par magie à posséder la femme qu’il désirait plus que tout au monde. En échange, Merlin exigea que le fruit de cette union lui soit confié. Neuf mois plus tard naquit un garçon nommé Arthur. Merlin confia l’enfant à un homme sage, preux chevalier, afin qu’il puisse grandir au sein d’une famille et recevoir une éducation digne et rigoureuse. Peu de temps après, le roi Uther fut blessé au combat. Mais avant de mourir, il planta son épée dans le roc et la nomma « Excalibur l’épée des Rois ». Il jura que seul son successeur serait capable de l’en extraire…
Mon avis : J’ai eu le privilège d’assister hier aux ultimes répétitions de La Légende du Roi Arthur au Palais des Congrès. Et bien je puis vous dire, en totale objectivité, que j’en ai pris plein la vue. Par rapport aux précédents spectacles musicaux de Dove Attia, la technique ayant encore fait d’énormes progrès, la scénographie est proprement incroyable. On se croirait au cinéma tant les effets spéciaux sont réalistes et, surtout, d’un esthétisme à rester béat d’admiration. Par le jeu de projections savamment maîtrisées, on peut par exemple voir une cité médiévale en proie aux flammes, des nuages circuler, s’épaissir et tourner à l’orage avec éclairs zébrant le ciel et roulements de tonnerre… J’ai eu parfois la sensation de rentrer dans un immense jeu vidéo.Encore une fois, on retrouve la patte, l'inventivité et l'incontestable talent du démiurge (dieu organisateur) Giulano Peparini.
C’est vraiment la splendeur des images qui m’a le plus emballé. Ensuite, j’ai apprécié la beauté des costumes, l’ingéniosité des décors coulissants, la démesure hiératique de la salle du trône…Ensuite, on retrouve dans ce spectacle tous les ingrédients qui font la spécificité des comédies musicales modernes : chorégraphies impeccables et spectaculaires, combats, duels, cascades, acrobaties façon yamakasi, voltige…
La Légende du Roi Arthur possède une réelle dimension épique. C’est un spectacle plein de bruit et de fureur, de bons et de mauvais sentiments, d’amour et de haine, de trahisons et de grandeur d’âme sous fond de musique celtique.Une fois encore le casting des acteurs-chanteurs est indiscutable. Dans le rôle d’Arthur, Florent Mothe, loin de Salieri, est méconnaissable. Personnellement, je pense que la grande révélation de ce spectacle sera Fabien Incardona dans le rôle du « méchant » Méléagant. Ce garçon possède une voix incroyable et un look à faire se pâmer les gentes damoiselles. Sa chanson Advienne que pourra est un tube en puissance.Quant à la note comique, elle est apportée par Olivier Mathieu qui, dans le rôle de Kay, le demi-frère d’Arthur, est particulièrement cocasse.
Vous allez assurément en prendre plein les mirettes et plein les oreilles car ce spectacle, ce n’est pas de la camelote !Avec La Légende du Roi Arthur, Dove Attia a peut-être atteint son Graal en matière de comédie musicale…
Gilbert « Critikator » Jouin