La comédie musicale La Légende du Roi Arthur débute le 17 septembre 2015 au Palais des Congrès à Paris. J’ai assisté à l’avant-première de ce nouveau spectacle signé Dove Attia. Revue de ce qu’il faut savoir avant d’acheter ses billets.
C’était ma première fois et c’est le Roi Arthur qui s’est chargé de mon baptême. Le spectacle qui débute le 17 septembre 2015 à Paris, au palais des Congrès, retrace l’histoire d’amour entre Arthur et Guenièvre entourés des chevaliers de la table ronde sur fond de quête du Graal. Et c’est Florent Mothe, Zaho, Camille Lou, Charlie Boisseau et Fabien Incardona qui s’y collent. Je suis allée à l’avant-première de La Légende du Roi Arthur : voici ce que vous devez savoir avant d’acheter vos places pour le spectacle.
Les chorégraphies : ensemble, c’est tout
Quel bonheur de découvrir les danseurs sur scène. Les chorégraphies sont élégantes, bien pensées et superbement interprétées par de très bons danseurs. Un peu classiques, terriblement modernes, les chorégraphies et la mise en scène sont l’œuvre de Giuliano Peparini, « un homme talentueux », comme le qualifie Dove Attia. Si vous aimez la danse, vous n’allez pas être déçue.
Les chansons : une belle surprise
Pas si nulles, voire plutôt chouettes. Ne vous fiez pas à ce que vous entendez à la radio, les chansons de la comédie musicale ne sont pas toutes du même acabit. « Il y a quelque chose de magique » dans le fait d’entendre les voix des chanteurs en vrai, sur de la musique forte. Tantôt entraînantes, tantôt douces, les chansons vous attrapent et vous donnent envie de taper des pieds ou de dodeliner de la tête. De plus, flutiste et violoniste jouent tout le long du spectacle et apportent un petite touche d’authenticité bienvenue. J’avoue sans honte avoir téléchargé certaines d’entre elles en rentrant : bon signe !
La technologie au service des décors
La scène s’ouvre sur un univers fantastique, féérique, qui nous plonge immédiatement dans l’ambiance. Et moi, si vous me parlez « magie », vous avez mon cœur sans le moindre effort. La scène possède quelques éléments fixes qui s’articulent en fonction des tableaux mais la plupart des décors sont projetés sur le mur du fond. Profondeur, perspective et effets visuels sont obtenus grâce à ce système de mapping vraiment réussi. Un régal pour les yeux. Bravo !
Lancelot du Lac : un charmant chevalier
Quelle voix ! Le chevalier Lancelot du Lac est interprété par Charlie Boisseau, talent repéré grâce à l’émission The Voice 3. Le jeune homme possède une voix vraiment délicieuse qui se marie parfaitement avec celle de Camille Lou alias Guenièvre. Leur histoire d’amour est on ne peut plus crédible, sublimée par l’osmose des voix qui chantent en cœur, à l’unissons. On en redemande.
Le duo Merlin – Key : un délice
Si Key, le demi-frère d’Arthur, est doté d’une image antipathique dans la version de Disney, on est bien loin du dessin animé de notre enfance. L’homme est amusant, doué et ses dialogues avec le druide Merlin donnent lieu à des situations cocasses, mignonnes, drôles. Un vrai rayon de soleil qui dynamise les scènes. Une belle idée qui plaira aux plus jeunes.
Zaho : « c’est chelou »
J’avoue avoir toujours eu une certaine tendresse pour Zaho mais là je dis « non ». On n’entend absolument pas la chanteuse dont les chants sont recouverts par la musique. De plus, on a du mal à croire au machiavélisme de Morgane quand on entend Zaho parler qui, en raison de son cheveu sur la langue, nous donne plus envie de sourire que de trembler. Dommage.
Les dialogues : quelques maladresses
Comme dans toutes les comédies musicales, le spectacle alterne entre chansons et répliques théâtrales. Et j’ai ri ! Certains dialogues sont assez niais. « J’ai fait l’amour avec Morgane et je ne m’en suis pas aperçu », se lamente Florent Mothe. « Elle porte mon enfant mais que faire d’un fils que je n’ai pas voulu ?», clame le Pauvre Arthur. Rien de catastrophique dans l’ensemble mais préparez-vous à quelques moments amusants qui font sourire.
Les costumes : pas convaincants
Bof. Je m’attendais à de beaux costumes, plus colorés, des pièces royales disons. Déception. Guenièvre s’affiche dans une robe longue, droite, couleur queue de sirène et porte une perruque blonde peroxydée pas très naturelle. Quant à Arthur, le beau Florent Mothe arbore un costume rouge qui pend d’un côté, donnant l’impression que celui-ci n’a pas été achevé de coudre. Fashionistas, vous allez être déçues.
Notre avis : Bien !
Je n’ai pas vraiment d’élément de comparaison puisqu’il s’agissait d’une grande première pour moi, mais je dois dire que cette expérience ne m’a pas déplu. Je dirais même qu’elle m’a réconcilié avec l’art de la comédie musicale et l’image que je m’en faisais. Imagination, travail, rigueur et organisation sont palpables tout le long et offre un joli spectacle qui nous embarque dans un univers fantastique assez plaisant. Si vous êtes réfractaires au genre, je vous conseille d’arrêter d’écouter les chansons qui passent à la radio ou à la télé. Rien ne vaut le réel alors foncez. Vous allez passer un bon moment. Vraiment ! Par ici pour acheter vos billets !
En bonus, voici quelques photos pour vous montrer l’ambiance. Je m’excuse d’avance pour la qualité déplorable, je fais mieux sur Insta.