Firestorm : Typhon

Publié le 16 septembre 2015 par Diana

Parce qu'il y a une actu' autour du film, sa sortie DVD/BR en France, septembre 2015 (merci HK vidéo) et qu'il est assez rare qu'il en est, des sorties de films en provenance d'Asie je me devais de lâcher un avis quel qu'il soit sur Firestorm (2013) de Alan Yuen Kam-Lun ( également scénariste), pour la forme parce que le fond n'est à pas à chercher.

Appréciant tout particulièrement le thriller d'action issue du cinéma hongkongais (s'il existe encore depuis une certaine mainmise chinoise, celle du continent),
Firestorm a tout les atouts pour plaire. Nous avons là un flic, plutôt bien campé par Andy Lau Tak-Wah qui traque des braqueurs de fourgon. Autant le dire, le spectacle passe plutôt bien. Il y a de la grosses scènes d'actions avec du fight et gunfight. C'est cool, même si l'ensemble est sur-découpé et souvent illisible. Quoique, c'est franchement dommage, surtout dans le feu de l'action. Sans parler de ces rajouts : les trainées de balles. Cela en devient vite bordélique avec ces traces jaunes/rouge/orange. Toujours dans l'action, disons-le, il y a quand même des situations qui deviennent pire que risible. Ce sont lors des explosions. Les bonhommes (parce qu'ils en sont à ce niveau) qui se trouvent à côté, comme Andy (surtout lui en fait) et qui sont donc soufflés se relèvent l'air de rien, avec un peu de difficulté, sans plus, le souffle à peine coupé, une p'tite balafre pour le rendu. Le rendu global ? Non, ce n'est pas ça. Nous ne sommes plus dans les années 80, messieurs. Où est la crédibilité là-dedans ?! Ça n'arrive pas une ou deux fois ? C'est tout le temps !


Projetons-nous plus loin dans le film, le climax final, joyau du film d'action HK, la quintessence jusqu'au-boutiste pour laquelle tout aficionados se meurt. Cette fameuse scène finale donc est monstrueuse, surtout pour la pseudo-surenchère qui nous en met plein les yeux (avec ses effets spéciaux qui sont parfois franchement dégueu', bref) mais à côté de ça, jamais on y croit. Souci ? Le film s'inscrit trop dans une veine réaliste, premier degré. Et du coup, durant ce dénouement final... on ne peut y croire, si ce n'est être un client généreux, mangeur de film sans aucune personnalité. Nous avons là un gros bémol, au même titre que son intrigue. Revenons plus loin en arrière, là où tout commence et se poursuit.

L'intrigue. Les policiers trouvent assez facilement les malfrats. Pourquoi pas, comme ça le scénariste (le réal') ne s'embête pas avec un développement cherché, travaillé au poil. Mais de là à ce que la nana de Gordon Lam lui tombe toujours dessus, comme de par hasard du genre : "
mais qu'est-ce que tu fais là ?! Tu vas encore braquer ?! Oh ça non !" Argh. Nan mais c'est juste pas possible. HK, ce n'est pas un petit patelin (genre, je ne sais pas moi Rochefourchat, France), même si ce n'est pas si grand. Alors oui, ça aide l'intrigue et ça la fait avancer, c'est sûr, clair comme de l'eau de roche. Mais... ce que les ficelles sont grosses. Il en va de même de cette "tête pensante" à l'origine de certains braquages qu'on ne voit jamais. Vous savez, cet homme de l'ombre si énigmatique autour duquel on tourne et on se questionne. L'astuce de mise en scène qui le met toujours dans l'ombre et hors cadres. Que dire ? Bref. On sait que c'est pour susciter le mystère et ainsi amener les actions futures d' Andy Lau. Mais le problème c'est que si on a vu pas mal de film jouant là-dessus, on sait d'avance et si l'on sait d'avance, il y a une partie de l'intrigue qui perd de sa force. Je ne peux en écrire plus sans vous révéler le cœur du récit tel qu'il s'expose à nos yeux circonspects.

En somme, tout ça pour dire qu'en tant que film d'action pourquoi pas.
Firestorm se pose là. La mise en scène se tient. Il reste agréable mais ce n'est pas inoubliable. En gros, cela me fait penser aux Dante Lam Chiu-Yin comme Fire of Conscience ou Stool Pigeon. C'est sympa sur le moment, bien entendu si l'on décide de ne pas trop souligner tout ce qui les rend bancals. C'est du polar dans la même trempe, avec sans doute un peu plus de moyens. Du consommable qui n'a plus le spirit d'antan.