Népomucène travaille de nuit, à la morgue. C’est là qu’il a rencontré une nuit Robert Joachim Charles-Henri de Bruyère, un vampire plus que centenaire, avec lequel il a noué une amitié certaine puisqu’ils se livrent ensemble chaque nuit à des expériences sur des animaux morts en dégustant quelques cocktails avec ou sans sang. Mais lorsque Népomucène trouve devant la morgue les cadavres de quatre de ses collègues, l’inquiétude le gagne, ainsi que son ami vampire. Ils décident alors de mener l’enquête.
Léger, ce roman débute sur une boutade, avec une pompe à piscine. Il nous plonge d’emblée dans un univers cocasse à l’endroit où on s’attendrait au contraire à une ambiance plutôt glauque. La petite assemblée de personnages que l’on découvre est profondément originale et atypique, et le tout est à lire avec une bonne dose de second degré, tant l’auteure s’amuse à éviter les scènes attendues dans un roman de ce genre.
Si l’intrigue en elle-même n’a rien de vraiment novateur, elle est néanmoins habilement menée, puisque Népomucène est le narrateur d’une enquête qui va vite devenir dangereuse pour lui et dont il va être écarté, multipliant ainsi les fausses pistes et les visions tronquées. Les profils des protagonistes, leurs réactions inattendues, les relations qui se tissent entre eux sont autant de petits détails qui sortent des sentiers battus, pleins d’ironie et de malice, et qui permettent d’aborder des sujets un peu moins courants dans ce registre comme l’homosexualité. Et si au départ j’avais été un peu sceptique quant au jeu de mot du titre, j’ai depuis appris à apprécier la série de clins d’oeil qui constitue les autres titres de la série.
La note de Mélu:
Une série à découvrir.
Un mot sur l’auteure: Cécile Duquenne (née en 1988) est une auteure française étudiante en japonais spécialisée dans les littératures de l’imaginaire.