En privé. on le dit extrêmement allumé, curieux et avenant.
Ceux qui me connaissent comprennent très facilement en quoi je me reconnais et ce qui me plait chez lui.
Alors qu'un de ses agents lui avait vivement conseillé de changer de métier, Jack Nicholson a commencé son ascension vers la gloire au tout début des années 70 avec une première nomination dans la catégorie du meilleur acteur pour le film Five Easy Pieces de Bob Rafleson.
4 ans plus tard, il avait déjà deux nominations supplémentaires dans la catégorie du meilleur acteur et son nom apparaissait au sommet de plusieurs listes "d'acteurs payants" pour les compagnies de production de films.
Il demandait alors à son nouvel agent de lui dénicher au possible les rôles les plus diversifiés. Ce que son agent a brillamment livré. Grand admirateur de films internationaux et dans la position de l'acteur pouvant travailler avec qui bon lui inspire quelque chose, Jack, à 37 ans, se cherchait un projet en commun avec celui qui deviendrait un proche ami: Roman Polanski.
Les astres étaient enlignés. Chinatown allait faire sensation et lui mériter une 4ème nomination aux Oscars en 4 ans. De quoi faire envier bien des agents d'artistes.
Nicholson ne lésinerait pas. Dans les années 70, il tournerait dans pas moins de 17 films en 10 ans.
Nicholson avait eu le temps, entre Chinatown et The Fortune de tourner The Passenger avec un réalisateur qu'il avait en très haute estime: Michelangelo Antonioni. Ce brillant film sur la perception de l'identité, l'aliénation et le désir humain de s'échapper à soi-même est stupéfiant de travail de caméra. Nicholson a tant aimé son expérience avec le génie italien qu'il a acheté les droits de distribution du film par la suite afin de s'assurer personnellement qu'il soit vu.
De plus, sa relation avec Milos Forman était si mauvaise que Jack ne communiquait qu'avec le directeur photo, Bill Butler.
C'est avec elle qu'il se paie un congé bien mérité de presqu'un an, s'installant à Londres avec Anjelica et où le prêt de sa maison à un ami en Californie tournera au drame. Il veut préparer son second film comme réalisateur (le premier fût tourné en 1971) une comédie western qu'il lancera dans une certaine indifférence en octobre 1978.
Le résultat final sera quand même fantastique pour le spectateur.
Les années 70 n'étaient que le prélude à ce que Jack pouvait offrir à son art...