A l’heure où les politiques de santé sont obnubilées par le coût, une question s’est faite de plus en plus prégnante : pourquoi rembourser des patients qui prennent mal leurs médicaments ? «Un patient non observant rendra vaine une dépense publique consacrée à l’amélioration de la santé. Mal soigné, il peut souffrir plus tard de complications exigeant des soins coûteux», note ainsi l’Igas en préambule. De fait, comment éviter que des dépenses de santé par le biais de remboursements ne servent à rien, surtout lorsque l’on sait qu’un patient sur deux prend mal son traitement ? «Quelques évaluations de ces dépenses inutiles et évitables ont été faites en France et dans des pays étrangers», précise l’Igas. «Aux Etats-Unis, le Council for Affordable Healthcare a calculé que la non-observance entraîne des coûts supplémentaires de 290 milliards de dollars [260 milliards d’euros, ndlr] par an et est responsable de 125 000 décès.»
En France, une étude récente de l’IMS Health «estime les dépenses dues à une non-observance à 9 milliards d’euros par an». Par ailleurs «un travail effectué par Jalma [un cabinet de conseil spécialisé dans la santé, ndlr] évalue à 12 000 le nombre de morts évitables. Peu importe la réalité exacte de ces chiffres, ils sont toujours élevés», rapporte l’Igas.
http://www.liberation.fr/societe/2015/09/09/soins-sous-surveillance_1379109
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