Depuis la rédaction de l’article sur le meilleur investissement en Afrique, j’ai reçu des centaines de mails et de requêtes très spécifiques. Une des principales demandes est l’orientation sur le bon investissement, la meilleure idée d’investissement. Je voudrais aborder ici quelques principes généraux qui devraient répondre à plusieurs des questions qui m’ont été posées.
En effet, la question de fond pour trouver dans quoi mettre son argent n’est pas « Quelle est la bonne idée ? », mais « comment avoir la bonne idée ». Une fois qu’on a la réponse…il faut juste foncer. Nous allons donc voir COMMENT avoir une idée d’investissement qui en vaut la peine.
Première chose, déterminez un secteur pertinent pour vous….
Vous ne pouvez pas aller dans tous les sens. Si vous le faites ; vous allez longtemps tergiverser…et certainement perdre votre temps et en faire perdre a d’autres. Déterminez des secteurs bien précis pour lesquels vous trouvez des raisons objectives d’intérêt. Faites attention à la paresse intellectuelle qui risque de vous conduire à des choix non objectifs comme la photocopie, la rêverie ou la démesure.
La photocopie c’ est le choix basé sur le fait qu’on a semblé voir que le business du voisin marchait bien et donc qu’il suffisait de le reproduire….la rêverie, c’est le choix basé sur le fait qu’on est attache a une chose qui est au-delà de nous et le choix de cette chose passe au-dessus de toute considération…la démesure est le choix basé sur l’ambition d’avoir tout de suite des grands résultats en terme d’argent et de reconnaissance. L’expérience montre que ces choix restent improductifs q court ou moyen termes.
Vous devez pouvoir voir ce qui se passe chez le voisin, avoir des choses qui vous tiennent à cœur et désirer de grands résultats…la facilité, c’est de ne pas travailler à faire la part des choses dans ces aspirations et comportements humains. Les bonnes idées sont le fruit d’un travail et pas d’une illumination. Même « Eureka » est venu de quelqu’un qui exerçait nuit et jours sa réflexion sur l’objet de ses pensées.
Déterminez donc un secteur ou un domaine d’intervention bien précis. Fiez-vous pour cela à quelques repères concrets :
Votre capacité à avoir des informations précises dans le secteur ou le domaine (vous connaissez des personnes qui travaillent dessus, vous avez accès à des sites internet spécialisés ou à des revues spécialisées, etc.)
Votre capacité à vous mettre vous-même dans le secteur (parce que vous y êtes familier, parce que vous êtes formés, parce que vous pouvez vite vous former, parce que vous avez des personnes formées a portée, etc.)
L’ouverture de votre environnement au domaine. Pensez à l’existence de la technologie nécessaire, des outils nécessaires, des espaces nécessaires, des législations nécessaires….Cette partie du travail est probablement la plus complexe parce qu’elle nécessite vraiment que vous vous renseigniez au maximum. Elle est aussi une partie essentielle parce que plusieurs des projets de la diaspora en l’occurrence butent devant cette confrontation contextuelle. Les normes et échelles de valeurs ne sont pas les mêmes partout et vous me devez pas attendre la même normalité partout. Confrontez votre domaine ou secteur à la normalité/standard/organisation du contexte dans lequel il va se déployer sinon vous reviendrez vous plaindre de ce que le contexte ne veut pas de vous…alors que vous n’avez simplement pas intégré que votre domaine et le contexte avaient des fortes oppositions.
Si vous faites un travail de recul, vous pourrez d’ores et déjà déterminer dans quel secteur vous pouvez effectivement vous lancer ou pas. Mais ce n’est qu’une première étape. Nous aborderons les autres étapes dans de prochains articles.