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D'ailleurs les poissons n'ont pas de pied : l'Islande merveilleuse de Stefansson

Par Filou49 @blog_bazart
15 septembre 2015

poissons

 «  Quelle différence y a-t-il entre la lande de Midnesheidi et l’enfer, telle est l’énigme ou plutôt la devinette que les Américains soumettent aux nouvelles recrues de la base, question à laquelle ils répondent ensuite eux-mêmes avec un rire sarcastique : Ceux qui sont en enfer ont au moins la chance d’être morts »

Trois époques, et plusieurs vies à Keflavik. « D’ailleurs, les poissons n’ont pas de pieds » nous raconte le XXe siècle et ses boule versements en Islande. L’Islande cette terre âpre où, dans son histoire, les habitants ont, par deux fois  au moins, été rayés de la carte par les famines, les épidémies et les éruptions, Keflavik la petite ville se situe dans la région la plus hostile du pays.

 Jadis, c’est l’histoire d’Oddur capitaine courageux, de Margret son épouse énergique autant que fragile et de Tryggvy garçon costaud et sensible, poète dans le monde rude de la pêche. C’est l’histoire de l’Islande avec ses joies, ses larmes et ce goût de sel qui emprisonne les cœurs. Oddur sera le premier capitaine à savoir nager et à exiger que ses matelots prennent des cours de natation. Mourir en mer ne doit plusêtre une fatalité pour un marin.

1976-1980, récit d’apprentissage pour Ari,le petit fils d’Oddur. Le jeune homme travaille dans une conserverie de poissons en se demandant ce que sera sa vie. Les quotas de pêche et le départ de la base américaine, véritable manne pour la ville, rendent l’avenir incertain, surtout pour un jeune adulte rêveur.

Aujourd’hui, Ari devenu éditeur à Copenhague prend de plein fouet la crise existentielle de la cinquantaine, le retour à Keflavik sera amer et douloureux.

Trois époques et tout un siècle se déroule, Jon Kalman Stefansson nous embarque dans l’histoire de son pays qu’il aime tant.

Il y a deux solutions : vous connaissez les précédents ouvrages du romancier, « Entre ciel et terre » « La tristesse des anges » et « Le cœur de l’homme » et vous êtes déjà en train de dévorer « D’ailleurs les poissons n’ont pas de pieds » et cette chronique ne sert à rien, ou alors vous n’avez rien lu de ce grand auteur islandais et si c’est le cas fermez votre ordinateur courrez chez votre libraire préféré et plongez-vous sans tarder dans la prose ample et poétique de ce formidable romancier.

Michel D


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