C'était hier après-midi. Le soleil était revenu et ma station météo ne prévoyait pas de nouvelle averse.
J'accompagnais Claude pour une visite à la librairie Smith & Sons, rue de Rivoli. Mais exactement au sortir du métro, une averse d'une violence extrême, avec presque de la grêle, nous surprit sans chapeau, sans parapluie. Même les arcades de la rue de Rivoli vers lesquelles nous avons piqué un sprint ne protégeaient qu'à moitié. Une toute petite moitié, la pluie tombant pratiquement à l'horizontale.
Un couple de touristes chargés de paquets mais en tenue légère - la température a chuté de plusieurs degrés en un clin d'oeil - nous a rejoints dans le hall d'un des merveilleux immeubles de Percier et Fontaine. Le temps que la bourrasque passe, aussi vite qu'elle avait éclaté, le temps d'aprecevoir, du côté de l'ouest, le ciel redevenir bleu éclatant.
J'avais emmené mon appareil photo pour admirer Paris après la pluie ... c'était parfait. Mais il fallait des snowboots pour traverser le jardin désert, entre les flaques d'eau frémissantes encore, et les arbres s'ébrouant.
La passerelle dédiée à Léopold Sedar Senghor - anciennement pont de Solférino - était déjà sèche quand nous l'avons traversée. J'ai eu une pensée amicale pour le jeune CRS qui tenait la garde devant le siège du PS. Heureusement, il avait un canopi au-dessus de la tête...
Finalement, en admirant dans les couloirs du métro la frise de porcelaine représentant une vague bleue, je ne me doutais pas que nous aurions en chemin autant de liquide ...