Les Pays-Bas accueillent à l’automne un prototype de bus autonome et connecté qui assurera une liaison prédéfinie aux côtés des autres véhicules en circulation. Le tout à une vitesse de 25 km/h.
À l’heure où on prédit l’adoption massive de la voiture intelligente pour 2050, il est intéressant d’observer ce que les transports en commun nous réservent en matière de smart mobility. Les Pays Bas viennent d’investir 3,5 millions d’euros dans un projet de transport en commun connecté. Ils testeront dès l’automne prochain un prototype d’autobus sans chauffeur dans la ville universitaire de Wageningen. Appelé WEpod, ce bus d’un nouveau genre est entièrement automatisé de la même manière que le sont certaines rames du métro parisien. Grâce à un cocktail de technologies (laser, capteurs pour détecter les obstacles, etc.), le bus opère en toute sécurité.Derrière la création de ce bus magique, une joint venture répondant au nom d’EasyMile, entre l’éditrice de logiciel Robosoft et le constructeur Ligier Group. Ces derniers ont déjà développé une solution similaire sur le campus de l’Ecole Polytechnique de Lausanne, ils ont également été présents à Lyon lors du salon Innorobo cet été.
L’originalité du WEpod, qui couvrira une distance de 10 km, réside dans le fait qu’il ne roulera pas sur une voie réservée, séparée des autres véhicules mais bel et bien sur la route principale. Une première en Europe. Sa faible capacité d’accueil – 6 personnes – et sa vitesse réduite – 25 km/h – peuvent faire sourire. Pourtant, si l’expérience de navette universitaire est concluante, le WEpod pourrait se retrouver massivement sur les routes néerlandaises dès 2016.