MONDE > Crise migratoire : l’Union Européenne donne son accord pour éradiquer les passeurs en méditerranée

Publié le 14 septembre 2015 par Fab @fabrice_gil
L'Union européenne a approuvé ce matin le recours à la force militaire contre les passeurs de migrants qui opèrent à partir de la Libye, y compris en saisissant leurs bateaux, dans le cadre d'un renforcement de son opération navale en Méditerranée.

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Un réfugié syrien prie après être arrivé sur l'île grecque de Lesbos, le 7 septembre 2015 I Photo ©AFP/ANGELOS TZORTZINIS

L’Union européenne a décidé ce lundi de recourir à la force militaire contre les passeurs de migrants dans le cadre de son opération navale en Méditerranée, selon des sources européennes à Bruxelles. Cette mesure, qui doit être effective à partir du début octobre, autorise les navires de guerre européens à aborder, fouiller, saisir et dérouter les navires soupçonnés de servir aux passeurs. Ils pourront également procéder à des arrestations, à condition de ne pas entrer dans les eaux territoriales libyennes. Réunis lors d’une réunion ministérielle, les 28 Etats membres de l’Union Européenne indiquent que «les conditions sont réunies» pour passer à la deuxième phase, en haute mer, à l’aide d’une opération EU Navfor Med lancée fin juin en Méditerranée.

Jusqu’ici, l’opération -forte de quatre navires et d’un millier d’hommes- était isolée en surveillance à partir des eaux internationales de plusieurs réseaux criminels qui envoient chaque jour des embarcations précaires chargées de migrants vers l’Italie au départ des côtes libyennes. Elle a aussi participé à plusieurs opérations de secours, contribuant à sauver 1.500 personnes. Pour monter en puissance, sept frégates supplémentaires sont nécessaires, dont certaines équipées d’installations médicales, ainsi que des hélicoptères, des sous-marins et des drones. EU Navfor Med s’appuiera surtout sur des forces spéciales, les commandos marines, pour l’arraisonnement forcé des navires de passeurs, une tactique souvent utilisée dans les opérations contre les narcotrafiquants. Les états-majors des 28 pays de l’Union Européenne doivent se réunir mercredi pour faire le point sur les contributions en hommes et en matériel. La deuxième phase de la mission ne pourra pas être lancée avant début octobre, selon une source diplomatique, car l’UE doit encore adopter une série de textes juridiques, comme les règles d’engagement des soldats.FG