« Un bureau dans ma gare » : l’alternative au télétravail vue par SNCF Transilien

SNCF Transilien, le réseau des lignes voyageurs SNCF desservant l’Ile-de-France, représente les deux tiers des voyages et 40% des trains SNCF, avec 2,9 millions de voyageurs par jour.

Face à un tel trafic, SNCF Transilien manque parfois de personnel en gare pour assurer la prise en charge et l’information des voyageurs, notamment aux heures de pointes.

De plus, l’organisation possède des locaux vacants : ce sont les anciennes habitations des chefs de gare, qui ne peuvent plus être utilisés comme hébergements car ils ne sont plus conformes avec les dernières règlementations incendies.

Enjeux des parties prenantes auquel tente de répondre le projet

• Améliorer la qualité de vie des collaborateurs, en réduisant leur temps de trajet domicile-travail : les cadres d’Ile-de-France peuvent passer plusieurs heures dans les transports chaque jour
• Éviter l’isolement engendré par la solution du télétravail

Objectifs stratégiques auquel tente de répondre le projet

• Offrir un meilleur service à ses usagers, notamment lors des heures de pointe ou en cas de situation perturbée
• Valoriser son patrimoine immobilier inutilisé

Description du projet mis en place

Intitulé « Un bureau dans ma gare »,  le projet consiste à permettre le « travail bi-localisé » : les cadres de SNCF Transilien peuvent travailler dans une gare proche de chez eux un à deux jours par semaine, sur la base du volontariat et avec l’accord de leur manager. En conte-partie, ils doivent venir en aide aux équipes terrain en cas de besoin, notamment aux heures de pointe.

Indicateurs de mesure du projet

SNCF Transilien s’est fixé des objectifs de remplissage des sites concernés.

Réussite du projet après coup

Après un déploiement de test sur trois sites d’Ile-de-France en 2012,  le projet s’est étendu à un quatrième site au cours de l’année 2013, puis à une dizaine de plus en 2014. D’autres régions comme la Bretagne testent également le projet.

Les retours des volontaires ayant testé le projet sont positifs : la réduction du temps de trajet permet à certains collaborateurs travaillant à temps partiel de revenir à temps plein, ou simplement de disposer de plus de temps pour eux.

Le projet a en outre un effet positif sur la collaboration et la communication entre services : cadres et agents en gare ont ainsi l’occasion de créer du lien, et de mieux comprendre le travail des autres. Certains cadres apprécient de pouvoir ainsi reprendre contact avec le terrain.

Projets analogues

Ce projet est une belle alternative aux solutions classiques de télétravail et aux espaces de coworking.

Pour aller plus loin sur le sujet

• Interview de Robert Piana, initiateur du projet
• Vidéo SNCF présentant le projet