Denise Riley est une poète et philosophe anglaise née en 1948. Dans ses essais elle repense les questions d’identité et de maternité selon des perspectives féministes, et analyse l’interaction entre langage et société, par exemple en collaboration avec le linguiste français Jean-Jacques Lecercle. Sa poésie est d’abord influencée par le renouveau critique et expérimental de Cambridge vers 1970, avec Jeremy Prynne, Peter Riley (qui n’a pas de lien familial avec elle), Wendy Mulford. Élevant ses enfants seule, elle est touchée par la mort de l’un d’eux, ce qui lui fera écrire un long poème qui remporta le prix Forward (“A Part Song”) après une période de silence. Sa poésie changeante en ton et formes recontextualise parfois des bribes de chansons populaires qui font partie du paysage social ou historique, et recherche une sorte de chant modernisé et réfléchi, ne négligeant pas des échappées hallucinées. Pour elle le désir de connaître et questionner est une impulsion universelle, même si peu de réponse apparaît, et l’intérêt pour le chant représente l’espoir.
Bibliographie sélective
Marxism for Infants, Street 1977
No Fee, Street 1978 (avec Wendy Mulford)
War in the Nursery, Virago 1983 (essai)
Dry Air, Virago 1985
Am I that Name?, Macmillan 1988 (essai)
Mop Mop Georgette, Reality Street 1993
Penguin Moden Poets Vol.10, Penguin 1996
Selected Poems, Reality Street 2000
The Force of Language, Palgrave 2004 (essai, avec Jean-Jacques Lecercle)
Time Lived, without Its Flow, Capsule 2012 (essai)
A Part Song, London Review of Books 2012
Sitographie
Interview avec photo
Texte de “A Part Song” avec fichier audio
Vidéo de Denise Riley lisant son poème “Laibach Lyrik” en 1993
Dans Poezibao: un poème traduit en français dans le dossier sur l’anthologie Out of Everywhere de Maggie O’Sullivan
[Jean-René Lassalle]