Mes dernières lectures

Pour Providence Dupois, la vie, c'est un peu comme la mayonnaise : plus on s'agite et plus on a de chances de la réussir. Alors que la jeune et jolie factrice parisienne s'apprête à partir en Afrique chercher la petite fille qu'elle aime le plus au monde, un volcan islandais se réveille, paralysant l'ensemble du trafic aérien européen. D'aéroport en monastère tibétain, commence alors pour elle le plus haletant et le plus prodigieux des voyages. L'amour donne des ailes. Êtes-vous prêt à vous envoler ?

J'avais tellement entendu parler Romain Puertolas et son premier roman " L'extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire ikea " qu'il avait su attisé ma curiosité. Je l'avais mis comme ça, dans un petit coin de ma tête en attendant de terminer ma pile de livres à lire qui ne cesse de s'allonger. Et puis, au détour des rayons livre d'Emmaüs je suis tombé sur son dernier roman, sorti cette année. C'était l'occasion ou jamais de me faire une idée.
J'avais entendu énormément de critique très positive sur cet auteur et es écrits. Il a fait des "feel good book" aux titres à rallonge sa spécialité et explique son succès en parlant de ces récits comme de "livre positif, qui fait du bien et raconte une histoire universelle".
Cela lui aura en tout cas permis de quitter son emploi dans l'administration (il était lieutenant de police aux frontières) pour vivre de ses écrits.
Mais revenons au roman. En ouvrant la première de couverture j'avais dans l'idée, compte tenu de toutes ces choses positives que j'avais lu sur cet auteur, de passer un très bon moment, de rire et d'être émue.
Raté ! Chose assez rare chez moi (je fais partie des lecteurs escargots) j'ai lu les 300 pages qui compose ce roman en 3 jours. Non parce qu'il m'a passionné mais parce qu'il s'agit d'une lecture extrêmement facile, qui ne demande aucune concentration. Et c'est bien là que le bas blesse. Je me suis ennuyée. J'ai trouvé l'écriture de l'auteur trop simple, sans aucun relief. Une écriture pauvre en somme.
L'histoire en elle même ne m'a beaucoup plus accrochée. C'est un joli conte de fées pour adultes (ou ado ?), un récit bourré de bons sentiments pensants dans lequel l'auteur se permet en plus de faire passer quelques jugements personnel qui, si l'idée était de montrer ce qui ne va pas dans notre vaste monde m'a plutôt agacé tant cela semble être du " prêt à penser ".
J'ai été plutôt agréablement surprise par le dernier rebondissement de l'histoire (et le plus important) mais cela n'a pas suffit à me faire aimer le roman.
Je suis sévère, je le sais. Je sais que ce que l'on recherche en lisant ce type de bouquin c'est ne penser à rien, ouvrir devant soi une fenêtre vers un monde plus beau. Ce n'est pas vraiment ce que je recherche lorsque je lis. J'ai envie d'apprendre des choses, de réfléchir, de me sentir prise aux tripes.
Je n'ai pas du tout été émue par le message d'universalité que voudrait faire passer l'auteur. Bien d'autres auteurs avec bien plus de talent ont semble t-il mieux réussi cette tâche.

Débuter par la Cantatrice chauve pour découvrir cet auteur aura eu le mérite de me plonger les deux pieds dans son univers; l'absurde.
Cette pièce de théâtre écrite en 1950 met en scène deux couples anglais lors d'un dîner. Les dialogues se suivent sans queue ni tête et l'auteur s'amuse à embarquer le lecteur (et spectateur) dans une histoire sans but. C'est assez déstabilisant au départ puis on se laisse emporter par la maitrise avec laquelle tout cela est ficelé.
L'idée de la pièce est venue à Ionesco lorsqu'il a essayé d'apprendre l'anglais par le biais de la méthode Assimil. Frappé par la teneur des dialogues, à la fois très sobres et étranges mais aussi par l'enchaînement de phrases sans rapport, il décide d'écrire une pièce absurde qui toutefois cache à mon avis une satire de la bourgeoisie londonienne.
Sur scène, cela doit être quelque chose de tout à fait désopilant.

La leçon est totalement différente et m'a énormément plu ! Dans cette pièce c'est de l'absurdité de l'enseignement dont il est question. Les dialogues sont là plus cohérents, en tout cas jusqu'à un certain point.
Si au départ la jeune élève semble donner satisfaction à son professeur, va se jouer entre eux un drame cruel. Le fossé de connaissances qui les sépare aura en effet raison de l'un d'entre eux...
Leurs dialogues au départ plutôt insipide ou tout à fait banal vont prendre au fur et à mesure une ampleur et un tragique empli de suspens. C'est formidablement bien écrit !

8 mars 1963. Le jeune Lucien Ricouart, isolé dans une pension pour apprentis, s'acharnant à domestiquer sa solitude, est retrouvé mort noyé dans un bassin après que ses camarades l'aient traité de "fils d'assassin".
Un professeur efface dans la boue, sous la pluie, son dernier message et son cri de révolte qui affirme au contraire et jusque dans la mort : "Mon père n'est pas un assassin".
Vingt-cinq ans plus tard, un jeune historien enquête sur la vie de ce père. Sur cet homme au passé d'ouvrier dans le nord de la France. Sur son parcours de résistant. Sur ce qu'il est advenu après guerre qui autorise des gamins à pousser l'un des leurs au désespoir.

J'ai eu bien du mal à entrer dans ce récit. Le thème (la guerre 39/40, la résistance...) m'a peut-être été déjà assez rabâché durant mes années d'études et j'ai eu du mal à m'y replonger. Ce n'est que passer le premier tiers de l'histoire, lorsque le jeune historien fait parler Ricouart, que j'ai commencé à vraiment me sentir plongée dans ses souvenirs. Des souvenirs terribles, d'un jeune homme qui a connu l'enfer et à qui on a fait payer toute sa vie son engagement dans le FTP. Un récit poignant.

La vie de Titeuf est bien bousculée ! Lui qui avait jusqu'ici l'habitude de se prendre des baffes avec les filles doit maintenant choisir entre deux prétendantes : Nadia ou Ramatou. Une situation à s'arracher les cheveux ! À moins que... et s'il avait 2 amoureuses à mi-temps, comme fait le papa de François avec ses 2 emplois ? Mais il n'y a que les gamins pour penser à ce genre de solutions. Il est temps de grandir un peu, de passer à l'étape supérieure... l'adolescence : ce moment bizarre où l'on commence à embrasser les filles sur la bouche. Il paraît même qu'on a le corps qui se transforme... un peu comme Hulk, quoi ! Sauf que devenir ado, ça ne se commande pas. Un beau jour, ça vous tombe dessus, comme ça, sur le coin de la mèche ! Il doit quand même bien y avoir un moyen d'accélérer les choses, non ? Il n'existe pas des pilules pour ça ?...

J'ai offert ce nouveau tome du célèbre Titeuf à mon ado pour sa rentrée en 3ème mais je e suis aussi empressée de le lire, histoire de rigoler avec lui des aventures du héro de son enfance.
Titeuf est toujours aussi drôle avec son vocabulaire imagé, inventé, ses incompréhensions de petit garçon, ses amoureuses et désormais ses questionnements sur l'adolescence.
On s'est bien marré !