Génération radicale
En voici un patchwork à ma façon que je vais diffuser en trois parties. Aujourd’hui, commençons par des propos de Malek Boutih qui font écho au livre, la France Périphérique, de Christophe Guilluy, dont j’ai parlé il y a quelques mois « Or comment prétendre ressembler aux actifs urbains ultra-connectés lorsque l’on grandit dans un quartier relégué ou dans un territoire rural et que l’on n’a pas les moyens de s’acquitter d’un abonnement téléphonique ou d’une carte de transports ? Il y a bien un décalage entre le développement économique et technologique que vivent les classes moyennes supérieures, et la précarité, l’insécurité auxquelles doivent faire face les employés et les travailleurs non-qualifiés. » « Enfin, les distorsions liées aux inégalités en France sont d’autant plus clivantes qu’elles se combinent avec une relégation territoriale, sociale et culturelle. Les émeutes urbaines de 2005, bien plus qu’une réaction de circonstances à la mort de deux jeunes à Clichy-sous-Bois, actaient dans ces territoires la fin de la promesse républicaine pour une génération. » « La réalité est donc bien loin de la France démocratique et « moyennisée ». La jeunesse est coupée en deux et le destin au sein d’une même classe d’âge sera différent selon que le jeune sera diplômé ou non. L’école produit de l’échec et le marché du travail accentue les clivages. Les jeunes sans diplôme et sans soutien familial se retrouvent dans des situations de grande détresse économique sans pouvoir bénéficier d’aucune aide sociale tant les conditions d’accès sont restrictives lorsqu’on a moins de vingt-cinq ans. » (à suivre)Magazine Culture
Génération Radicale (1)
Malek Boutih, député de l’Essonne, a remis en juin 2015 un rapport au Premier Ministre sur l’analyse et la prévention des phénomènes de radicalisation et du djihadisme en particulier. Il a choisi comme titre pour ce rapport