Tandis que la gauche radicale européenne progresse en Europe, à l'instar de Jeremy Corbin propulsé à la tête du parti travailliste, la France subit la politique ultralibérale du parti dit socialiste de Hollande.
Complètement soumis aux dogmes de l'idéologie dominante au point de ne pas émettre de critique à l'encontre de la mondialisation et du libre-échange des biens et des services, le président de la République et son premier ministre sont dans une sorte de fuite en avant ultralibérale. La destruction de pans entiers de la législation sociale est présentée comme La solution pour réduire le chômage.
Bouc émissaire du MEDEF et objet des sarcasmes des éditocrates, le code du travail est en passe de subir un allègement sans précédent qui aura de graves conséquences pour les salariés, notamment la fragilisation de leur emploi (contrat de travail modifiable quasiment unilatéralement).
Sous-couvert de favoriser le dialogue social, l'accord d'entreprise deviendra supérieur à la loi. Quelles que soient les garanties assorties à ce nouveau paradigme dans la hiérarchie des normes, le gouvernement Valls et sa majorité s'apprêtent à ouvrir la boite de Pandore du patronat. Des abus, ici et là, constatés ces dernières années se généraliseront, fragilisant davantage les salariés, les réduisant à de simples variables d'ajustement au gré de la production et des objectifs pour assurer de substantiels dividendes annuels aux actionnaires.
Ainsi, les référendums d'entreprise deviendront la norme dans les entreprises où les syndicats seront combatifs comme chez Continental à Clairoix, ou chez Smart cette semaine. La pression du chantage patronal aux licenciements et à la délocalisation sera encore plus forte.
Dans ce nouveau cadre légal où la toute puissance patronale ne sera plus fortement encadrée, les salariés auront en permanence un flingue braqué sur leur tempe pour voter dans des référendums bidons, de même que leurs représentants syndicaux pour négocier.
Le MEDEF qui n'en attendait pas autant en mai 2012 peut remercier le Parti dit socialiste. Le FN aussi. Quant à la gauche non gouvernementale, elle n'est pas au rendez-vous, complètement divisée, les uns s'auto-désignant tête de liste aux régionales, les autres faisant fuiter leur probable candidature à la prochaine présidentielle, et le tout en glosant sur la démocratie et les assemblées citoyennes.
Aussi, le seul changement politique probable est incarné par l'extrême droite, en d'autres termes un changement en trompe-l’œil qui ne modifiera en rien le rapport entre les forces du travail et du capital, ni les privilèges de l'oligarchie. En attendant, la catastrophe annoncée, sur laquelle Hollande et Sarkozy fantasment tout haut pour activer la pompe au vote utile, les salarié-e-s subissent...