L’avenir qui fait peur
Par Annie-Eve Desrosiers
Et si j’te disais que tous les chemins ne mènent pas à Rome, tu s’rais déçu? Parce qu’on va s’le dire, y en a du chemin, y en manque pas des trajets mais y a une couple de cul-de-sac par ci par là, faut les accepter et faire demi-tour.
C’est pourquoi, à l’âge de 24 ans je me retrouve sans emploi, en grosse remise en question sur mes choix de vie et de mon parcourir accompli jusqu’à date. Vous m’auriez annoncé ça v’là un an que j’en serais là aujourd’hui et je vous aurais pas cru!
Je travaillais d’arrache pieds comme graphiste dans une compagnie pour gagner un si minime salaire face à mes compétences et je réalisais de plus en plus que je n’aimais pas tant ce que je faisais, mais on m’avait apprit à aller à l’école pour obtenir une formation et d’ensuite m’y coller pour le restant de ma vie afin de me payer éventuellement une maison et pouvoir élever une famille. Alors, j’allais jour après jour donner corps et âme dans cet emploi qui m’exploitait juste parc’que c’était la bonne chose à faire, selon moi. Un jour j’ai craqué, j’ai décidé de tout lâché, sachant que je n’aurais plus de revenu et que j’allais devoir changer mon mode de vie. Eh bien, je n’ai jamais été aussi heureuse et bien dans ma peau que présentement.
Ce qu’il faut en comprendre ce n’est pas de tout lâcher pour trouver bonheur, bien au contraire, mais bien de savoir où et quand s’arrêter. Toi, qui est au secondaire ou au Cégep et qui te demande ce que tu veux faire de ta vie plus tard, prends ton temps et n’aies pas peur de faire des erreurs et de tomber sur ses fameux cul-de-sac. Chaque choix que tu prends pourra te servir plus tard au moment où tu t’y attends le moins.
Alors bonne chance dans tes choix, et dis-toi que Rome c’est pas la porte d’à côté mais qu’il y a moyen de s’y rendre avec persévérance.